L’exécution du projet « Tshilejelu » est sujet de vive controverse et de beaucoup de critiques. Initié par le président de la République, Félix Tshisekedi, et chiffré à 139 millions, ce projet lancé par lui-même au mois de mars 2021 à Mpasa dans la périphérie Est de Kinshasa, consiste à moderniser les infrastructures routières dans quelques coins de la République démocratique du Congo, soit 141,43 Kms répartis en 39,72Kms pour Kinshasa, 25,32 Kms pour Mbuji-Mayi, 10,5 Kms pour Kabinda, 10 Kms pour Lusambo, 35 Km pour Kananga, 5,5 Kms pour Mweneditu et 15,39 Kms pour Tshikapa.
Lors de sa tournée dans l’espace Grand Kasaï, soit 9 mois après le lancement de ce projet, le président de la République n’a pas caché sa déception et a même menacé de sanctionner les coupables impliqués dans le présumé détournement des fonds destinés à Tshilejelu. Alors que beaucoup décriaient comme le président de la République l’avancement trop lent des travaux annoncés, la société chinoise CREC-7 est montée sur le créneau pour inutilement gesticuler en se défendant, jusqu’à s’en prendre à l’Inspecteur général des finances, Jules Alingete, qu’elle a menacé de traduire devant la justice parce que dénonciateur des détournements dans ce projet Tshilejelu aux Kasaï.
Mais sans se voiler la face, le Gouvernement dans sa 37ième réunion du Conseil des ministres de vendredi 21 janvier dernier, n’a pas caché son insatisfaction quant au niveau d’exécution des travaux dans le cadre de ce projet Tshilejelu à Mbuji-Mayi et Kananga.
« Pour la ville de Kinshasa, les travaux de réhabilitation de 39,72 kilomètres de routes évoluent bien grâce au décaissement des fonds prévus qui a atteint près de 28% du total. Au regard du temps contractuel imparti, la réalisation de ce projet est à 25% sur la voie de la réussite. Pour les villes de Mbuji-Mayi et Kananga, le niveau d’exécution des travaux respectivement sur 25,36 kilomètres et 35 kilomètres de voiries est faible et connaît un retard par rapport à la durée impartie. Cela est dû, entre autres, à une faiblesse de planification et aux difficultés d’approvisionnement connues du Grand Kasaï par les entreprises concernées », peut-on lire dans le compte-rendu du porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya qui a annoncé ainsi un train de mesures correctives pris en collaboration avec les parties prenantes en intégrant le démarrage des travaux dans les autres provinces de l’espace Grand Kasaï, afin de ramener le projet sur un chemin critique qui devrait permettre de respecter les délais contractuels fixés. Du coup, CREC-7 est mouillée et devra arrêter la diffusion des images montrant l’exécution correcte des travaux dans le seul but de saupoudrer l’opinion publique.
Rappelons qu’à Mbuji-Mayi par exemple, les avenues concernées par le Projet Tshilejelu sont notamment l’avenue Odya David, Boulevard Laurent-Désiré Kabila, Cathédrale, Lusambo, Kasengulu, Lumumba, Des écoles, Club MIBA, Tshiala Mwana, Kalambayi Nzevu et Bande de MIBA. 9 mois après, rien que les travaux de construction de caniveaux semblent être avancés. Avec toutes les critiques formulées, la firme CREC-7 se montre active actuellement sur l’avenue Lusambo.