Les travaux des états généraux de la communication et médias ont été lancés ce mardi 25 janvier 2022 à Kinshasa par le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, en présence de plusieurs invités de marque : les membres des institutions de la République, les diplomates accrédités au pays ainsi que les professionnels des médias.
D’entrée de jeu, le président congolais a reconnu le rôle de la presse dans la consolidation de la démocratie. Réitérant ses propos tenus devant les acteurs des médias à l’occasion de la célébration de la journée de la liberté de presse en 2020, il a dit : « … j’entends réaffirmer mon attachement à l’un des piliers de mon combat politique, celui de la défense et de la promotion de la liberté de la presse, un des éléments fondamentaux qui donnent un sens à notre vie démocratique. Ma présence ici, ce jour, s’inscrit donc dans la droite ligne de cette quête de l’émergence d’une presse libre et plurielle, gage de toute démocratie… ».
Ceci dit, le président de la République a félicité le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, dont le dynamisme a rendu possible les assises sur les états généraux de la communication et médias. Tout en saluant la présence des acteurs des médias, Fatshi la veut être un engagement de leur part à contribuer à l’émergence d’un nouvel écosystème qui favorisera à la fois le développement économique des médias et le bon exercice de la liberté de la presse.
Tout en soulignant que les médias sont des instruments qui ne peuvent être laissés sans encadrement, le Chef de l’État congolais a relevé l’importance de la thématique centrale de ces assises, à savoir : « Les médias congolais : quelles perspectives à l’ère du numérique face aux défis de développement durable? ». L’occasion pour lui de rappeler aux acteurs des médias congolais le rôle qu’ils doivent jouer dans la lutte contre le changement climatique dans une RDC qui se présente comme pays-solution aux questions de développement durable. Ainsi il a martelé : « Vous devez donc vous réinventer techniquement et déontologiquement pour assainir votre corporation, économiquement pour assurer la viabilité de vos entreprises de presse, et technologiquement pour ne pas rater le train de la révolution numérique… ».
« La pauvreté des médias est l’une des formes les plus dangereuses de la pauvreté et le fake news, véritable menace contre notre société. Quand certains se bousculent pour faire le buzz, les professionnels croisent les sources et vérifient l’information», a fait remarquer Félix Tshisekedi en appelant ainsi les professionnels de presse à œuvrer pour donner une information vérifiée à la source, à croiser les sources pour se démarquer de l’infox et des fake news qui impactent négativement la société. C’est ici où le Chef de l’État fait son engagement entant que garant du fonctionnement régulier des institutions, de s’impliquer personnellement pour garantir l’accès aux sources d’informations, points cardinaux de l’exercice de la liberté de presse, une liberté de presse à ne pas confondre avec le libertinage, et dont les limites devraient être le prescrit de la loi.
Le Chef de l’État congolais a reconnu que la dépénalisation du délit de la presse constitue un pan important dans la requalification du métier d’informer et implique nécessairement un travail de salubrité médiatique mené en amont par les professionnels eux-mêmes en vue de se libérer des maisons des médias qui œuvrent sans titres et le personnel sans profil requis.
Pour me ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya Katembwe, il est temps de stopper ce festival d’auto-proclamation de journalistes. L’idée est de mettre fin au phénomène « mouton noir » dans la presse.