Primature : Les « sorciers » politiques conspirent vastement contre Sama Lukonde !

Comment un quidam ne faisant partie d’aucune organisation majoritaire peut croire qu’en réunissant quelques militants devant la primature peut réussir à faire démissionner le chef du gouvernement ? Les loupes d’analyse bien adaptées ne voient point anodin ce petit sit in jeudi 20 janvier 2022, organisé par sieur Nkita qui a recruté à des modiques sommes d’argent quelques « partisans » pour ce théâtre politique de mauvais goût en vue d’exiger la démission du premier Sama Lukonde dont il reprocherait le laxisme et une gestion « démagogique et hasardeuse ».

Loin de rire, bien qu’il s’agisse d’un théâtre digne de chez nous, les indiscrétions  parvenues à Scooprdc.net font état d’un éclaireur envoyé par ses mentors qui se cachent tels des sorciers derrière lui pour tâter du terrain et construire une forme de clameur publique à l’encontre du chef du gouvernement. Sans doute, des plans machiavéliques tirés du passé pour freiner le changement irréversible…

Le laxisme dont les « sorciers » habitués à l’obscurité n’est que prétexte. Ne dit-on pas que « qui veut noyer son chien l’accuse de rage » ? Le grief derrière lequel ses détracteurs se cachent n’est qu’un alibi d’activation de la machine de diabolisation pour des ambitions démesurées et caractérisées tout simplement par la haine de l’autre. 

Seulement, le ciblage du premier ministre Sama Lukonde est infondé. Sinon comment peut-on vouloir sanctionner quelqu’un qui, à ce jour et ce depuis qu’il est en poste, fait batailler fort et dur son Gouvernement et peut se réjouir d’avoir aplani le chemin des réformes à venir ?  Il est juste de dire que face aux problèmes existentiels,  le Congolais est encore loin de prendre ses aises alors que le chemin parcouru est proportionnel  au gouffre de départ qui lui était abyssal. Il est normal de comprendre que la politique du saupoudrage qui fut appliquée ait laissé des crevasses entières de misère dans une population laissée à son propre sort.

Ayant décidé de jouer cartes sur table et de voir la réalité telle qu’elle existe,  le premier ministre Sama Lukonde, partant de la vision du chef de l’Etat est confronté à la vérité des faits. Et c’est face à ces faits qu’il a décidé de prendre les mesures d’une politique qui soit utile au pays et pas forcément agréable à certaines sensibilités qui avaient fait de l’Etat une vache laitière. Que le gouvernement applique une politique de l’équité en donnant à chaque territoire une possibilité historique de formuler une vision locale du développement en présentant un cahier des charges, on comprend que cette politique nouvelle fâche des sorciers politiques, malheureusement repérables au sein de l’Union sacrée.  Et se sentent surtout morveux ceux qui avaient fait de la précarité de l’arrière-pays leur fonds de commerce politique. Comment vont-ils encore apparaître comme des messies dans ces territoires si le gouvernement revendique directement l’action de la construction des infrastructures, eux qui avaient la latitude d’influer sur les affectations et de revenir vers le peuple comme porteurs des solutions ?

La décision du président de toucher le mal du doigt en désignant les territoires comme objet et finalité de l’action publique a déversé des tonnes de haine sur le premier ministre que l’on soupçonne de vouloir réellement réaliser ce programme. Sinon comment comprendre que des partis inconnus n’ayant aucun député et bénéficiant du laxisme des réseaux sociaux puissent se donner l’agenda de demander au premier ministre de démissionner, comme si c’était un caprice que l’on s’offrait ? Il devrait exister une pudeur dans la formulation de certaines revendications car elles témoignent de la maturité politique de ceux qui les formulent.

Cette attitude négationniste détruit l’image du pays en projetant l’idée d’une classe politique instrumentalisée qui est prête à s’infiltrer dans n’importe quel agenda même quand il s’agit de détruire les intérêts politiques de la république. De l’extérieur on voit des personnes qui vont réclamer la démissionner du premier ministre sans soubassement, oubliant que celui-ci est redevable devant l’Assemblée nationale qui peut à tout moment l’interpeler sur une action ou une autre de sa gouvernance. Il s’agit des us et coutumes démocratiques qui fondent le fonctionnement des vrais démocraties. Procéder autrement n’est que sorcellerie politique.

Du reste, il est inconcevable que l’on se réjouisse de l’augmentation des recettes de manière historique, de la maitrise du cadre macro-économique, de la croissance substantielle du budget de l’Etat, mais en même qu’on continue à croire que le chef du gouvernement n’est pas à sa place. 

  • Bendélé Ekweya té

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