Après l’opération Kin bopeto, lancée pour lutter contre l’insalubrité en vue de revêtir la capitale de sa propre robe d’antan, après également le lancement des travaux de réhabilitation et modernisation du marché central de Kinshasa et aussi après Kin-toko, opération de ramassage des plastiques et autres sachets ; toutes ces initiatives du gouvernement provincial de Kinshasa sans succès et qui pataugent, revoici le gouverneur Gentiny Ngobila avec le Métro-Kin, un projet chimérique de 300 Kms de voie ferrée électrique dans la capitale kinoise, aux allures du métro dakarois inauguré il y a peu de temps au Sénégal.
En effet, le gouverneur de la ville Province de Kinshasa Gentiny Ngobila, comme depuis le début de son mandat où il a tour à tour embarqué le chef de l’État Félix Tshisekedi, le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde dans ses projets sans lendemain, le voilà récidiver avec le ministre des transports national Chérubin Okende avec le projet Métro-Kin qu’il a lancé ce jeudi 20 janvier 2022.
Si l’ancien gouverneur de Mai-Ndombe est prolifique en projets mégalomanes, leurs réalisations sont autant plus incertaines les uns que les autres. L’on se souviendra du lancement de l’opération Kin-bopeto à Bandal-Tshibangu où le chef de l’État a été non seulement présent, mais a même procédé au lancement de ces travaux demeurés sans suite. Kinshasa est toujours sale, très sale d’ailleurs et aucune commune y compris celle de la Gombe considérée comme vitrine, n’est épargnée. L’épopée du marché central dont rien que sa maquette aurait coûté à la ville 180.000 €, sans oublier que le dossier connaît aujourd’hui un tournant judiciaire au tribunal arbitral de commerce d’Ohada à Abidjan. Kin-toko comme pour corriger l’échec de Kin-bopeto, mais encore de dépenses pour aucun résultat. A ce tableau des échecs, il faudra ajouter le projet « Kinshasa zéro trou » lancé conjointement avec le ministre des ITPR du gouvernement Sama Lukonde. Sur les routes de Kinshasa et cela dans toutes les communes, les conducteurs des véhicules n’évitent pas les trous, mais ils choisissent les moins profonds.
Le seul mérite de Gentiny Ngobila, c’est l’éclairage public dans quelques artères de la ville de Kinshasa. Un exploit lui fait cependant défaut avec l’obscurité sur la route de l’aéroport, pourtant porte principale d’entrée et de sortie de tous les étrangers qui fréquentent la capitale congolaise. Tous les lampadaires solaires installés avant son mandat ne sont restés qu’un décor.
Avec 300 Kms de voie ferrée électrique à Kinshasa, l’homme veut frapper fort et donner un coup de pouce à Fatshi pour les échéances de 2023, mais pour quel coût et avec quelle énergie électrique ? Si c’est avec le courant de la SNEL, il faut laisser tomber. Métros et trams à Kinshasa comme on en voit à Bruxelles, paris, vienne…Ouf, il faut rêver après 2050 !
Pour l’instant, il y a beaucoup de routes d’embranchement secondaire à Kinshasa qui, une fois aménagées et asphaltées vont sans nul doute résorber les embouteillages de Kinshasa et résoudre le problème de fluidité de circulation. Que Ngobila évite de se mettre la corde au cou avec ce projet pharaonique qui risque d’endetter la ville pour des générations, mais sans lendemain.