Une vidéo devenue virale dans les réseaux sociaux montrant le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa, prendre à témoin les paroissiens de Saint Dominique sur le comportement rebelle du curé qui a voyagé avec toutes les clés de la paroisse. Ce dernier a été limogé par le cardinal il y a de cela deux mois, pour avoir mis en emphytéose avec un sujet libanais, une partie de la paroisse en vue d’y construire des magasins.
En effet il y a deux mois, le conseil paroissial de Saint Dominique avait saisi l’archevêque Fridolin Ambongo devant l’entêtement du curé missionnaire sur cette spoliation. Après lui avoir demandé de suspendre les travaux pour n’avoir pas reçu l’autorisation de la hiérarchie, le missionnaire n’avait pas obtempéré. D’où sa révocation en tant que curé et la nomination d’un diocésain.
Mais ces images sont commentées de diverses manières. « L’archevêque de Kinshasa a exagéré avec son diktat. On ne peut pas tenter de mettre en péril la propriété privée et une gestion d’une congrégation au nom de la suprématie du diocésain. Vraiment c’est décevant », réagissent les pro-Dominicains.
Quant aux pro-Ambongo, ils brandissent le droit canon qui exige à ce que toutes les congrégations installées dans un diocèse donné, puissent répondre de l’autorité de l’ordinaire du lieu et en l’occurrence pour Kinshasa, c’est l’archevêque le cardinal Ambongo. Ainsi, par ce geste de désobéissance flagrante, les missionnaires de Saint Dominique ne pourront prétendre à quelques excuses que c’est soit, car comme pour l’armée où la discipline en est la mère, à l’église catholique c’est l’obéissance qui est la clé de voûte.
Certainement que le curé a du mal à rembourser l’argent par lui perçu et que le Libanais commence à perdre patience. Le cardinal Ambongo n’a fait que son devoir en interdisant cette construction dans l’enceinte de la paroisse.