Le prolétariat du Moyen-âge, les agents de la Radiotélévision du Groupe l’Avenir (RTGA), le vivent au XXIième siècle ce, dans une entreprise d’un ministre d’Etat, un warrior du gouvernement Sama Lukonde : Pius Muabilu. Et c’est la conséquence d’une gestion confiée à une gamine au nom de l’amour paternel.
Tenez, impayés pendant 37 mois, soit trois ans et un mois d’arriérés de salaires, journalistes, cameramen, administratifs et autres agents subalternes de la RTGA se sont vu octroyer pour les festivités de fin d’année, 20 USD à chacun. Et comme ration alimentaire, un sac de riz de 25Kgs à partager entre 10 personnes, soit 2,5Kgs par agent.
D’ailleurs, ces 20 USD payés remis à chaque agent, apprend Scooprdc.net, c’est grâce au paiement en dernière minute d’une créance par un client. Aussi, apprend toujours le média en ligne, les quelques sacs de riz ont été soutirés sur le quota des agents du ministère de l’Urbanisme et habitat que dirige Pius Muabilu. N’eut été donc ce sauvetage, les agents RTGA n’auraient rien eu du tout pour passer la bonne année.
Et bien consciente de son acte moins humain frisant la sorcellerie, la fille Muabila, ADG de la RTGA, s’est arrangée pour voyager avant en Afrique du sud, prétendument pour un congé, sans en informer ses collaborateurs, mêmes directs. C’est delà qu’elle va passer le 31 décembre vers 19h00 un message dans le groupe WhatsApp de l’entreprise en ces termes : «Bonsoir à tous, il y a des vivres disponibles. Que celui qui veut, peut venir les récupérer. Ils seront déposés le 1er janvier à la RTGA».
Un message qui frise la médisance et la déconsidération. Non sans raison, car autrement dit, Christrelle Muabilu s’en fout en disant aux agents que « celui qui ne veut pas, n’a qu’à laisser ». Véritable langage d’une « sorcière » face la misère, à la souffrance d’un personnel cumulant 37 mois d’arriérés de salaire, composé en majorité des pères des familles.
Furieux, beaucoup d’agents ont refusé de prendre cette ration alimentaire digne des prolétaires d’une autre époque, préférant mourir de faim. Lassés par cette situation de maltraitance, au moins quatre agents, parmi eux, Bernetel Makambo, ont démissionné avant la fin de cette année 2021 de la RTGA. Il est souhaitable que les autres leur emboitent les pas pour voir comment dans une année ou deux, la « fille à papa » va continuer à jouir des recettes d’une chaîne de télévision déjà sous perfusion et en décadence. Que les confrères de la RTGA dont l’expérience journalistique n’est plus à prouver, s’inspirent des départs de la RTGA de Christian Bosembe et de Jeanric Umande s’il faut citer que ces deux, qui ont créé leurs propres entreprises de presse et s’en sortent bien. Il leur faut développer l’esprit de l’entreprenariat que de continuer à être toujours employés, victimes d’ingratitude de la part des promoteurs des chaînes de télévisions.
C’est regrettable que le promoteur de la RTGA, pour un sentiment paternel, laisse pourrir une situation qui compromet le fonctionnement d’une entreprise pour laquelle il s’était lui-même donné corps et âme. « Le pouvoir confié aux enfants ne manque jamais des yoyos », avait chanté Tshala Muana dans Tshibola.