Accompagnée du ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, la représentante spéciale du secrétaire général des Nations-Unies, madame Bintou Keita a rassuré ce jeudi 30 décembre devant la presse que « les conditions nécessaires du départ des Casques bleus de la RDC, est l’objectif de l’organisation ».
C’est en effet dans le cadre du briefing hebdomadaire initié par Patrick Muyaya que madame Keita a pris la parole après l’interview que cette dernière a eu avec le ministre de la Communication le mardi 28 décembre dernier, au sujet de la redéfinition de la collaboration entre la RDC et la mission des Nations-Unies au Congo.
Pour madame Bintou Keita, la mission des Nations-unies au Congo s’inscrit dans une logique d’appui et de soutien à tous les efforts entrepris pour ramener la paix et la sécurité en RDC. Aussi, a-t-elle affirmé, que la volonté des Nations-unies est d’en finir avec l’insécurité à travers la RDC et créer un environnement protecteur pour la population. « Nous ferons tout ce qui est notre pouvoir pour soutenir l’armée Congolaise contre les groupes armés. Nous nous tenons également prêts à renforcer les efforts fournis par les FARDC dans le cadre des opérations conjointes avec l’armée Ougandaise pour une mutualisation des efforts efficaces et coordonnés », a dit Bintou Keita.
Argumentant sur l’attentat de Beni du 25 décembre dernier, la représentante spéciale d’Antonio Gutteres affirme que les Nations-Unies font tout ce qui est en son pouvoir pour soutenir les FARDC.
Quant aux opérations conjointes FARDC-Monusco, madame Keita entre les lignes, plaide pour l’intégration de la Monusco dans la mutualisation des forces armées ougando-congolaise.
Du reste, madame Keita a rappelé à l’assistance que les Nations-unies ont assisté la RDC dans deux événements majeurs de l’année 2021 à savoir, la pandémie à Covid-19 et l’irruption volcanique du Nyaragongo du 22 mai dernier. Elle a fait aussi allusion dans son speech aux conflits intercommunautaires qui alimentent l’insécurité à l’Est et a exhorté chaque Congolais à la culture de la paix. « Chaque Congolais doit choisir sans ambiguïté la paix et la construction d’une société où les conflits, les éventuels différends, trouvent une résolution pacifique basée sur l’État de droit », dit-elle.
Pour sa part, le porte-parole du gouvernement a estimé que le nouveau mandat de la Monusco renouvelé avec la résolution 2612 adopté au mois de décembre courant, a salué les efforts du gouvernement. Il s’agit notamment de la volonté politique nécessaire pour assurer la promotion de droit de l’homme, consolider la démocratie, rétablir l’autorité de l’état et ramener la sécurité à tous les coins de la RDC. « Lorsqu’on parle de la République Démocratique du Congo, même de la Mission des Nations-Unies en RDC, on nous regarde sous le prisme de ce qui ne marche pas, mais il y a des progrès qui sont accomplis », a déclaré Patrick Muyaya.