Le président Félix Antoine Tshisekedi s’est rendu ce lundi 27 décembre dans les installations de la SACIM, société chinoise qui exploite le diamant dans la concession de la Miba à Tshibwe, dans le territoire de Miabi. L’objectif de son déplacement était de voir clair, comme il l’avait promis dans son adresse à la population à son arrivée à Mbuji-Mayi, dans le dossier SACIM, accusée non seulement de ne pas respecter son cahier de charge en faveur des communautés locales, mais aussi de priver la Miba de ses droits.
Curieusement, à l’arrivée de Fatshi dans les installations de la SACIM, aucun responsable chinois n’a été trouvé sur le site. Ils ont tous fui la rencontre sous le fallacieux prétexte, a appris Scooprdc.net, de covid-19 alors qu’ils étaient avisés. C’est plutôt un Congolais, Tshidibi, présenté comme coordonnateur adjoint de SACIM qui a échangé avec le président Tshisekedi.
Aucun contrat liant l’Etat congolais et la société chinoise Anhui Foreign Economic Construction Corporation (AFECC), prétendant avoir gagné ce marché par appel d’offre international, n’a été présenté. Tout ce que l’on sait est que les Chinois ont versé les pas-de-porte de 63 millions en deux tranches.
Face à ce flou, le président de République a recommandé séance tenante la mise en place d’une commission « Portefeuille – Mines – présidence de la République – Miba et SACIM » pour voir comment faire rentrer la Miba dans ses droits, revoir les clauses de contrat et le cahier de charge pour que les communautés locales se retrouvent.
Le président Tshisekedi a calmé les populations de Miabi surchauffées et qui ne réclamaient dans les chansons que le départ des Chinois. Il leur a déclaré qu’il n’est pas venu chasser ces Chinois parce que les couacs sont du côté congolais, mais en attendant le rapport de la commission, les Chinois doivent commencer à verser et sans faille le 0,3% prévu dans le Code minier en faveur des communautés locales. Mais cela n’a pas empêché que des jeunes de Miabi en colère forcent l’entrée dans la concession de la SACIM et emportent les graviers et quelques biens. Mini-pillage …
Sur place, les témoignages recueillis par le reporter de Scooprdc.net ne sont pas reluisants pour SACIM contrairement à Sengamines qui avait exploité la même concession. Selon ces témoignages, Sengamines avait organisé trois gongs de travail allant de 6h00 à 14h00, de 14h00 à 23h00 et de 23h00 à 6h00. Et c’était des travailleurs engagés. Mais avec SACIM, ce sont des journaliers qui débutent de 7 heures à 18h30 sans pause et sans nourriture pour 7.500FC par jour, soit moins de 4 USD.
Dans ce dossier SACIM, il y a à boire et à manger. Certains Congolais tireraient indûment des dividendes au détriment de l’Etat. Parmi eux, des députés nationaux et des anciens dirigeants.