Tiré de Forum des As/José Nawej
S’agirait-il du cahier d’un retour au pays natal, façon Aimé Césaire ou d’une simple virée dans le Kasaï de ses ancêtres ? La réponse ne saurait tarder. Pour l’heure, laissons notre « Fatshi national » passer Noël sur ses terres de Mbuji-Mayi. Un immense cadeau pour la population du chef-lieu du Kasaï Oriental qui, sevré à jamais de la figure tutélaire d’Etienne Tshisekedi, voit ce dernier à travers le fils.
Mais, Félix-Antoine Tshisekedi n’est plus que le fils de son père. Il est devenu voici, près de trois ans, Président de la république. Ce n’est donc plus un homme qui prêche et prophétise le « grand soir » sur fond d’un discours nihiliste très UDPS qui retrouve les siens.
Normal que, derrière les millions de « Joyeux Noël », de « Bon retour ou bienvenue » … c’est selon, de « Fatshi béton viva »… se cachent mal des attentes aussi himalayennes que prégnantes. Une pauvreté, mieux un dénuement qui, couplé avec l’appellation « capitale mondiale du diamant », résonne comme un parfait oxymore.
A Mbuji-Mayi comme dans tout l’espace Kasaï, le chef de l’Etat devrait se promettre de ne plus promettre. La moindre promesse serait de trop. Car, elle ressemblerait à la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
Des actions concrètes à impact visible. « Mayi », « Nzembwa », « Njila »…ce refrain est archi-connu. Tant il est fredonné avec force larmes depuis les années Mobutu !
Voilà ce qu’attendent les populations kasaïennes. A Fatshi de se transformer en Saint Nicolas, doublé de super Père Noël. Sacré challenge tout au long du périple présidentiel avec l’autre pic dans une semaine à Kananga, ville de naissance du Père.