Leur lettre du 18 novembre dernier de présentation des excuses au ministre la Recherche scientifique et innovation technologique, Me José Mpanda Kabangu, qu’ils offensaient souvent, n’a pas suffi (Lire l’article de Scooprdc.net : ). Ils ont préféré venir le lui dire de vive voix et lui déposer leurs désidératas. En effet, les délégués syndicaux du Commissariat général à l’énergie atomique (CGEA/CREN-K) ont sollicité et obtenu une audience ce mercredi 22 décembre 2021 auprès du ministre José Mpanda à son cabinet de travail.
D’entrée de jeu, le numéro 1 de la Recherche scientifique et innovation technologique en RDC a demandé à ses hôtes, neuf au total, d’être à l’aise, de s’exprimer librement et de se sentir chez eux. « Parlez avec votre cœur », leur a dit Me José Mpanda.
Réintégrant leurs remerciements au ministre pour, disent-ils, avoir ramené la paix sociale au CGEA/CREN-K, les délégués syndicaux lui ont posé quatre problèmes pour lesquels ils sollicitent son implication pour leurs solutions. Primo, c’est la mécanisation des agents qui ont déjà presté plus de 10 ans mais qui ne sont pas engagé. C’est une injustice qu’il faille corriger parce elle a comme conséquence la privation de salaire de base à leurs collègues.
Secundo, ils ont déploré la modicité des salaires et rappelé à Me José Mpanda que du temps de Me Gérard Kamanda, l’un de ses prédécesseurs, un arrêté avait été pris pour l’augmentation de ces salaires mais son application a été partiale. Tertio, c’est l’uniformisation des salaires avec les agents CGEA/Katanga et l’amélioration des primes internes.
Parlant quarto de l’avenir de leur institution, les délégués syndicaux qui reconnaissent à l’unanimité qu’il règne maintenant une paix sociale au CGEA/CREN-K, ont plaidé pour le maintien en fonction du comité de gestion actuel dirigé par le professeur Thierry Tangou Tabou.
A la question du ministre de savoir pourquoi ce plaidoyer pour le Commissaire général a.i alors qu’il n’a que deux mois, les syndicalistes ont fait les éloges du genre : c’est un homme en bon terme avec tout le monde, ouvert, qui comprend la situation de chacun et essaie de trouver des solutions dans l’équité, qui met chacun à sa place avec respect, qui collabore bien avec délégation syndicale. « Il a combattu avec nous, il connaît les problèmes du CGEA, il est capable de les résoudre parce qu’il les dénonçait. Il sait qu’il n’a pas droit à l’erreur », ont soutenu les syndicalistes pour justifier leur plaidoyer du maintien du comité Tangou Tabou avant de promettre au ministre de bien travailler avec lui : « Nous avons semblé ne pas marcher avec vous, nous vous demandons pardon, vous nous avez ouvert les yeux », allusion faite à la gestion jadis opaque du CGEA/CREN-K par l’ancien comité.
A Me José Mpanda de réagir : « J’ai pris bonne note de vos revendications qui sont légitimes, un droit que les employés réclament auprès de leur employeur. Maintenant que nous revenons tous au bon sens de gestion, nous allons multiplier les rencontres, vous devez connaître votre patrimoine, ce qui est votre droit, on ne peut rien vous cacher sur les recettes réalisées par votre institution ».
Et de leur promettre : « J’ai prévu de bonnes choses pour vous tous en 2022. J’assisterai à votre prochaine Assemblée générale et je vous donnerai le rapport de l’audit réalisé au CGEA. Avant d’en arriver-là, j’ai demandé à votre comité de gestion de permettre tout agent de bien passer les festivités de fin d’année et de payer à chacun le 13ième moi. L’argent ne manque pas pour cela. Il était inconcevable et inacceptable depuis longtemps que ce soit une petite poignée de personnes qui se servent de recettes réalisées par le CGEA au détriment d’un grand nombre. C’est cette injustice que nous avons corrigée et il en restera ainsi même après mon départ. On va gérer dans la transparence ».