Pragmatique, le président Tshisekedi a affiché sa détermination d’en finir avec le calvaire de pénurie d’eau et d’électricité enduré par les habitants de la ville de Mbuji-Mayi, dans sa province du Kasaï oriental, en débloquant le problème posé par Kreditanstalt für Wiederaufbau (KFW), institution financière allemande.
Au cours du Conseil des ministres de vendredi 03 décembre 2021, Fatshi a rappelé que la Régie de distribution d’eau (REGIDESO) est éligible, depuis 7 ans, à un financement sous forme de don de KFW pour un montant de 20 millions USD dans le cadre des travaux d’adduction d’eau potable à Mbuji-Mayi. Mais depuis toutes ces années, la KFW conditionne le lancement des travaux visant la production d’électricité de la centrale hydroélectrique de Tshiala II à 8 mégawatts, à la mise à disposition par l’État congolais, au profit de la Société Nationale d’Électricité (SNEL), d’une partie de la concession où sont installées actuellement les centrales hydroélectriques Tshiala 1, Lubilanji 1 et 2, propriétés de la MIBA.
Considérant le risque de perdre ce financement, aussi bien pour la province du Kasaï Oriental que pour la MIBA qui bénéficiera d’une partie de cette énergie nécessaire pour la relance de ses activités, le Président de la République a demandé aux ministres du Portefeuille, celui des Ressources Hydrauliques et Electricité ainsi que celui des Affaires Foncières de faciliter l’attribution, par le Gouverneur de la Province du Kasaï-Oriental, à SNEL et au nom de l’État, la concession de production de Tshiala II pour la réalisation de cet ambitieux projet.
Si avec ce déblocage la ville de Mbuji-Mayi a un accès permanent à l’eau potable coulant des robinets de la REGIDESO et à l’électricité fournie par la SNEL, ce serait un véritable pari gagné par Fatshi qui lui sera très bénéfique aux prochaines élections. Non sans raison, cette ville de plus de 1,5 millions d’habitants est confrontée depuis belle lurette aux difficultés sérieuses d’approvisionnement d’eau et de courant électrique. Et cette situation a souvent comme conséquence la résurgence des maladies hydriques, notamment le choléra qui a endeuillé beaucoup de familles.