Par Junior-Gradel IKA
812,49 millions USD au premier semestre 2021, soit 397,38 millions USD au premier trimestre et 415,11 millions USD au deuxième trimestre, tels sont les chiffres d’affaires réalisés par les quatre opérateurs de téléphonie cellulaire durant les six premiers mois, renseigne l’Observatoire du marché de la téléphonie mobile, structure de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications au Congo (ARPTC).
De ce montant, Vodacom est en tête pour avoir réalisé le plus gros chiffre d’affaires pendant cette période. Ses revenus sont à hauteur de 297 millions USD, soit 148,29 millions USD au premier trimestre et 149,055 millions USD au deuxième trimestre.
Le « leader du monde cellulaire » est talonné par Airtel qui a engrangé 265 millions de revenus, soit 126 USD au premier trimestre et 139 USD au deuxième. Tandis qu’Orange arrive en troisième position avec un chiffre d’affaires de 192 millions USD, soit 93 millions USD au premier trimestre 99 millions USD au deuxième trimestre.
Et enfin, Africell ferme la manche en réalisant un chiffre d’affaires de 55 millions USD, soit 28 millions USD au premier trimestre et 27 millions USD au deuxième trimestre.
Au terme du deuxième trimestre 2021, les abonnements actifs ont connu un accroissement de 7,84%, soit de 41,59 millions à 44,85 millions. Et le taux de pénétration a également connu une amélioration à hauteur de 3,7%, soit de 47,1% à 50,8%.
Malheur des uns faisant le bonheur des autres…
Pendant que les usagers de la téléphonie mobile ne savent plus à quel saint se vouer parce que rançonnés par la taxe de Registre des appareils mobiles (RAM) dont le paiement a été imposé à la population par quelques individus sans fondement juridique, voilà que les recettes des sociétés de télécommunication sont plutôt énormes au terme du premier semestre 2021.
Les sociétés de télécommunication qui, du reste sont commerciales, à la poursuite du lucre ne sont, ni de loin, moins encore de près, artisans du malheur qui a frappé et continue de frapper les abonnés de la téléphonie mobile en RDC.
Récemment, l’ARPTC a accusé l’une des sociétés de télécommunications de s’être illustrée par la « surfacturation de droits d’enregistrement IMEI » de ses abonnés. Acte qu’elle a qualifié de « vol » et pour lequel elle a même sommé cette société à rembourser le trop perçu dont sont victimes certains abonnés.
L’aboiement de l’ARPTC face à cette situation est un aveu qu’elle ne contrôle pas efficacement le secteur de télécommunications par manque d’équipement adéquats comme l’avait dénoncé son ancien employé Serge Ndjoli (lire l’article de Scooprdc.net : RDC-Télécoms : l’ARPTC favorise largement la fraude, révèle son ancien employé). Insinuer que l’embellissement des recettes des sociétés de télécommunications est le fait entre autres de RAM, est une dénonciation par l’ARPTC de ses propres turpitudes. Pour l’opinion, c’est une « taxe » qu’il faut supprimer.
