Usines de batteries et véhicules électriques en RDC : Albert Yuma préconise l’actionnariat majoritairement africain

Le président national de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), Albert Yuma, a pris la parole au DRC-Africa Business Forum ouvert mercredi 24 novembre 2021 à Kinshasa. Forum qui se clôture ce jeudi 25 novembre et ayant pour but de voir comment développer une chaîne de valeur régionale autour de l’industrie des batteries électriques, d’un marché des véhicules électriques et des énergies propres.

D’emblée, Albert Yuma garantit que le secteur privé congolais et celui africain tout entier, sont prêts à relever ce défi de la révolution de mobilité électrique et des énergies renouvelables, au regard des richesses que regorgent les pays africains et qui sont des matières premières pour ces usines de batteries et de véhicules électriques.

Mais pour que cette opportunité se concrétise, Albert Yuma estime qu’il y a des préalables pour sa réussite. Pour lui, et ce partant d’une expérience négative de la domination du secteur minier congolais par des entreprises à capitaux occidentaux et chinois, cette chaîne de valeur régionale autour de l’industrie des batteries électriques devrait se faire avec des entreprises africaines.

« Ce que nous avons vécu dans l’exploitation primaire ne devait pas se répéter avec l’intégration de la chaîne de valeur des batteries électriques ainsi que les énergies renouvelables », préconise le président des entreprises du secteur privé congolais qui a démontré que le secteur minier congolais étant majoritairement détenu par des étrangers n’a pas ou ne donne pas des résultats profitables aux Congolais. « Les Congolais ne profitent pas de leurs richesses extraites de leur sous-sol, elles partent ailleurs », martèle-t-il en souhaitant que les choses changent.

Chiffres à l’appui, Albert Yuma révèle que les minerais congolais qi constituent les 98% des exportations, ne contribuent qu’à 18% du PIB avec la participation à l’emploi de 11%. Ce qui n’est pas pour lui du tout suffisant.  

Soutenant que les entreprises profitent à ceux qui entretiennent les capitaux, le numéro 1 de la FEC pense que le défi majeur de DRC-Africa Business Forum est de faire en sorte qu’en installant l’usine des batteries et des véhicules électriques en RDC, que l’on soit rassuré que les capitaux appartiennent majoritairement aux Africains.

« Nous comptons sur la volonté politique de chefs d’Etats africains pour garantir par des mécanismes légaux la participation de l’actionnariat africain dès le départ (Ndlr : de ce projet). La protection des entreprises nationales est une priorité absolue. Nous avons besoin d’un climat des affaires qui rassure, protège et soutient les entrepreneurs locaux », demande Albert Yuma aux dirigeants africains, car estime-t-il, ce n’est ni compétence, ni capitaux, ni esprit d’entreprenariat qui manque en Afrique, mais c’est question d’un environnement des affaires favorable.

  • Bendélé Ekweya té

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