Enseignement public : Qu’aurait négocié le gouvernement avec les écoles conventionnées catholiques ?

Depuis un certain temps, règnent un imbroglio dans les écoles catholiques et une spéculation sur les frais dits d’Appui au fonctionnement et aux besoins des enseignants. De prime à bord, ces frais nommés Frais d’Appui aux Enseignants (FAE), mutent peu à peu en Frais d’Appui au FONCTIONNEMENT des écoles et aux besoins des enseignants.

Dans cette nouvelle nomenclature, c’est « le fonctionnement » qui apparaît en premier et « enseignants » à la fin. N’est-ce pas une façon pour les gestionnaires catholiques de préparer en amont les enseignants à ne pas revendiquer à la longue l’éligibilité à ces frais ? L’hypothèse paraît plausible, parce que l’acompte fixé à environ 80% de ces frais que les parents devraient payer avant fin décembre tel que fixé dans les écoles catholiques, ne laisse aucun doute quant à l’itinéraire que prendraient ces frais.

Ensuite, les notes à l’attention des parents des élèves adressées par les écoles parlent tantôt de 300 USD, tantôt de 150 USD.  Au Lycée Tobongisa (Binza Ozone) par exemple, la première note aux parents qui fait allusion à l’arrêté n° SC 373/CAB/GVK du 9 novembre 2021, article 2, parle de 300 USD pour l’année, avec un acompte de 200 USD à payer avant le 18 décembre 2021.

Par contre, la deuxième note aux parents dans la même école, évoquant le même arrêté du Gouverneur de la ville province de Kinshasa au même article, parle de 150 USD pour l’année. Ce qui étonne plus d’un parent d’élève est le  » Nota bene » sur cette deuxième note qui stipule : « La note 001 sera d’application une fois la dérogation expresse obtenue ». Ce qui amène les parents à se demander : que signifie dérogation expresse ? Le gouvernement aurait-il promis aux écoles catholiques une dérogation allant dans le sens d’une augmentation des frais d’Appui aux Enseignants tels que fixés par l’arrêté susevoqué ?

Gentiny Ngobila aurait-il pris deux arrêtés au même numéro mais avec des montants différents à payer par les parents ? Telles sont les questions qui font la une des causeries devant les portails des écoles chaque matin lorsque les parents, qui s’estiment trahis par le pouvoir public,  se retrouvent. S’agit-il de 300 USD ou de 150 USD ? L’éclaircissement de l’autorité provinciale vaudra la peine.

  • Bendélé Ekweya té

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