Ingouvernabilité du Sankuru : André Tambwe adresse une question orale avec débat à Daniel Aselo !

Loin d’une querelle politicienne, familiale ou clanique (Ndlr : André Tambwe est un kabiliste et originaire de Katako Kombe tandis que Daniel Aselo est un tshisekediste originaire de Lodja), c’est un véritable problème de vie ou de mort d’une province que soulève le député national André Tambwe pour son Sankuru natal. Confronté à une ingouvernabilité depuis l’avènement de Stéphane Mukumadi comme gouverneur il y a plus de deux ans, laquelle s’est accrue avec les tiraillements entre le vice-gouverneur et le ministre provincial de l’intérieur au sujet de l’intérim du gouverneur déchu, le Sankuru broie du noir et traine à la queue de 26 provinces de la RDC.

Face à cette détérioration administrative et gestionnaire qui compromet tous les efforts de développement, ce député de Katako Kombe qui ne voudrait pas être jugé et condamné pour complicité dans le futur par les générations sankuroises, a adressé, ce mardi 23 novembre, une question orale avec débat au vice-premier ministre, ministre de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Daniel Aselo, de surcroit fils du Sankuru.

André Tambwe ne va pas par quatre chemins pour cracher à Daniel Aselo la vérité en face, en déplorant sa boulimie dans la crise qui déchire les institutions au Sankuru, jetant ainsi le discrédit sur la décentralisation. « La politique d’administration du territoire, attribut du Gouvernement central, devient ainsi un dispositif juridique à géométrie variable, un vecteur du sous-développement et facteur d’aggravation de la misère aux yeux de la population…le Sankuru devient une illustration frappante pour avoir battu le record des scénarios inédits dans les tutoiements insolents réciproquement immobilisants entre l’Assemblée provinciale et son Exécutif », écrit André Tambwe à Daniel Aselo avant de lui poser deux questions majeures.

La première, André Tambwe voudrait que Daniel Aselo fixe l’Assemblée nationale, du fait qu’il n’a jamais notifié personne au Sankuru pour assumer l’intérim du gouverneur déchu comme de pratique l’exige dans les attributions du ministre de l’intérieur, sur l’identité du titulaire actuel dans la province du Sankuru au regard de la confusion qu’il y a entre le vice-gouverneur, suppléant légal aux fonctions de gouverneur en cas d’empêchement de celui-ci, et le ministre provincial de l’intérieur qui lui, brandit la lettre d’intérim lui laissée par le gouverneur déchu Stéphane Mukumadi.  

André Tambwe voudrait également que Daniel Aselo dise à l’Assemblée nationale si au cours de deux derniers mois il a reçu des rapports sur le fonctionnement des services territoriaux du Sankuru. Si oui, qui les lui dresse et les services concernés ? Si non, comment tient-il quotidiennement le bulletin du territoire national ? Devoir à domicile…

Ce qui est vrai, le VPM Daniel Aselo est accusé, à tort ou à raison, par les Sankurois de soutenir le gouverneur Stéphane Mukumadi, récemment déchu par l’Assemblée provinciale, qui lui graisserait régulièrement les pattes pour fermer les yeux et le laisser gouverner la province par défi. Voilà pourquoi le VPM ne s’est pas dépêché comme au Kongo central de confier rapidement l’intérim au vice-gouverneur. C’est qui est une entorse délibérée, laquelle crée la confusion que sa province est en train de vivre.

  • Bendélé Ekweya té

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