Par Junior-Gradel IKA
Le parti Lumumbiste unifié (Palu) sera l’allié de Félix Antoine Tshisekedi pour la présidentielle de 2023. L’annonce a été faite par Willy Makiashi, secrétaire général et Chef de ce parti politique, le weekend dernier à l’esplanade de la Foire Internationale de Kinshasa (FIKIN).
« Le Palu annonce de façon solennelle son soutien au candidat de l’Union sacrée de la nation à la magistrature suprême, pour les échéances électorales de 2023, en la personne de Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi ; Nous, le Palu, se projetant en 2028, avec sans doute, le soutien de Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi, nous n’avons pas fait ce choix pour être nécessairement compris. Nous l’avons fait parce que le Congo doit avancer », a déclaré Willy Makiashi.
Ce qui paraît logique si l’on sait que le Palu a depuis le 10 décembre 2020 annoncé qu’il était favorable à l’Union sacrée initiée par Félix Tshisekedi. Mais la question d’en savoir un peu plus sur cette alliance taraude certes les esprits. Hier allié au PPRD qui a basculé dans l’opposition après avoir rompu son alliance avec le parti au pouvoir, le Palu a décidé de faire les beaux yeux à l’UDPS, est-ce pour une vision dont la portée des idéaux est maîtrisée ou c’est par le fameux dynamisme de la politique évoqué par ceux qui courent après les postes ?
La réponse n’est pas loin d’arriver. Willy Makiashi en disant « Nous n’avons pas fait ce choix pour être nécessairement compris. Nous l’avons fait parce que le Congo doit avancer », n’a voulu laisser aucune marge de manœuvre à tout débat.
Ce rapprochement n’a-t-il pas été négocié par l’UDPS mal en point dans l’ex Bandundu ? À cette question certains observateurs répondent par oui. Car, c’est l’une des contrées où Félix Tshisekedi n’a pas encore foulé ses pieds depuis son accession à la magistrature suprême.
Une délégation de la plateforme UDPS grand Bandundu institutionnelle regroupant en son sein plusieurs personnalités dont Eberande Kolongele ministre du numérique, Gauthier Kamashi, conseiller à l’ARPTC, s’est même rendue il y a quelques mois dans cette partie du pays pour baliser l’arrivée de Félix Tshisekedi. Ce dernier n’y est toujours pas allé jusqu’à ce jour.
L’ex-Bandundu, vastes plateaux de l’arrière-pays oriental de Kinshasa, aujourd’hui scindé en trois provinces (le Kwango , le Kwilu, le Maï-Ndombe), est l’une des contrées de la RDC qui a fait échapper beaucoup de voix à Félix Tshisekedi lors de la dernière présidentielle, selon certains témoins, les résultats bureau par bureau n’étant d’être retracés.
Une telle alliance serait favorable à Félix Tshisekedi et l’UDPS si jamais les actuels animateurs du Palu sont harmonie avec leurs bases électorales.
L’ancien ministre de l’emploi, travail et prévoyance sociale s’est aussi opposé à toutes les revendications relatives à la dépolitisation de la CENI exigées par le bloc patriotique. «Nous appelons tous les Congolais au soutien d’un processus électoral modelé et dirigé par les Congolais, pour la paix et la démocratie en RDC. A cet effet, nous engageons le Parlement à consolider une législation électorale qui consacre une centrale électorale plus imposante que les individus. Cette option a l’intérêt de permettre des élections plus accessibles et équitables, de sorte qu’aucun candidat ne bénéficie d’un avantage indu par rapport par rapport aux autres. Ce qui mettrait définitivement fin à la fameuse crise de légitimité qui mine, à longueur de temps, la vitalité du pays », a-t-il dit.