Les écoles conventionnées catholiques : Quand Mammon l’emporte sur Jésus-Christ !

L’un est connu comme le dieu de l’argent, l’autre comme Dieu d’amour. Les deux ont semblé se livrer à un duel sans merci depuis le 4 octobre dernier, date fixée de la rentrée scolaire 2021-2022 et à laquelle les écoles catholiques ont déclenché leur grève générale pour, à en croire les délégués syndicaux, exiger entre autre l’application du deuxième palier de salaires tel qu’inscrit dans les accords de Mpasa, la mécanisation de nouvelles unités.

Un mois de durcissement de ton, et d’un NON catégorique aux multiples appels à ne pas sacrifier la jeunesse pour la question d’argent. Les autorités catholiques au plus haut niveau national ont soutenu les grévistes, argumentant qu’il s’agit de leur droit légitime de revendiquer. Malgré les pourparlers en cours et l’appel à la reprise du travail pour le 29 octobre lancé par la délégation syndicale, certains gestionnaires des écoles catholiques ont fermé les portes des salles de classes aux enseignants ayant répondu à cet appel, forçant ainsi les chevaliers de la craie à poursuivre leur mouvement de grève.

Mais très brusquement, et à la surprise générale, le ton baisse et ce sont les avis aux parents à payer les Frais d’Appui aux Enseignants (FAE) fixés à 300 USD qui fusent de toutes les écoles catholiques, et les cours reprennent sans que le palier revendiqué ne soit appliqué ni que les nouvelles unités ne soient mécanisées.

Les esprits avisés avaient soupçonné l’instrumentalisation des enseignants par les gestionnaires frustrés, dont l’amour pour l’argent n’est pas à démontrer car sur les FIP perçus autrefois, les pauvres enseignants ne recevaient que des miettes. Les FIP interdits par le gouvernement sont de retour, mués en FAE. Du bonnet blanc et blanc bonnet !

Il apparaît donc très clairement que les Catholiques ont sacrifié pendant plus d’un mois la jeunesse à cause de l’argent. Pas celui des enseignants mais des gestionnaires. L’amour du Christ a été mis en mal par l’amour de l’argent ; Mammon l’a emporté sur Jésus-Christ.

Un parent d’élève interrogé par scooprdc.net n’a pas caché sa déception en ces termes : « C’est dommage ! Le sel de la terre s’est affadi. Ceux qui s’occupaient autrefois de la jeunesse, s’occupent maintenant de leurs intérêts pécuniaires. Il pleut à la cité et pleuvine au couvent ! Nini tosali te ! ».

  • Bendélé Ekweya té

À ne pas rater

À la une