D’après l’analyse des personnes aux verres de loupe volumineux et habituées au décryptage des informations sur la sûreté, il semble s’accorder que l’incursion, mercredi 3 novembre des hommes armés dans la ville de Bukavu, cacherait plutôt un coup bien ficelé par les ennemis de la RDC, et que cette tentative ne serait qu’un leurre, un ballon d’essai pour jauger la mesure de la réaction des FARDC, sinon comprendre leur déploiement en cas d’agression de grande envergure.
Non sans raison, car expliquent-elles, personne ne comprendrait comment qu’une centaine d’individus se décident pince-sans-rire, avec quelques AK 47, d’envahir une ville telle que Bukavu, sachant pertinemment bien que la réaction de l’armée sera foudroyante contre eux !
Tel un vent qui prépare un ouragan, ces malandrins sont peut-être endoctrinés, mais ne sont pas du tout atteints de folie. Leur mouvement de ce 3 novembre ne devrait pas être considéré comme un cas isolé d’un groupe d’illuminés, à la recherche de sensations fortes, mais plutôt un avertissement envers le service de sécurité.
Encore et toujours l’Est de la RDC qui, au-delà des fonds et sacrifices consentis par la communauté nationale et internationale, l’on constate que le mal est ancré dans le chef même des autochtones qui ne s’en cachent pas en crachant çà et là sur l’état de siège. Et pourtant, c’est depuis plus de 20 ans que ces populations flirtent avec la mort causée par de groupes armés. Alors si aujourd’hui, ils ne supportent pas cet état de siège qui pourtant donne du fruit, l’on peut donc comprendre que ceux qui tirent les ficelles sont ceux-là mêmes qui hurlent.
Pas plus tard que le même mercredi où il y a eu incursion des hommes armés à Bukavu au Sud-Kivu, à Beni dans le Nord-Kivu, une certaine société civile a lancé quasi-simultanément une campagne dénommée « benga Fatshi », pour dit-elle, appeler le chef de l’État à descendre au Nord-Kivu pour évaluer l’état de siège. Comme si pour évaluer l’état de siège, cela nécessite impérativement la présence physique de Félix Tshisekedi à Beni ou en Ituri.
Cette partie du pays a déjà pris le général Bauma, le général Félix Budja Mabe N’Kumu Embanze, le Colonel Mamadou Ndala et tant d’autres. Pourquoi ce cynisme de la part de cette société civile et autres personnalités politiques kivutiens ? Il est temps de mettre fin sur la nébulosité des groupes armés en faisant tout pour identifier correctement les tireurs de ficelles qui, la plupart, sont à Kinshasa.