Après l’annonce par le député national et président du parti Envol, Delly Sessanga, de son retrait de l’Union sacrée pour la nation, la réaction du député Simon Mulamba Mputu, membre de ce parti Envol ne se fait pas attendre.
Interrogé par une radio locale du Kasaï central, l’élu de Tshikapa salue le courage de Delly Sessanga et lui souhaite bonne chance dans l’opposition. Cependant, il fait savoir que lui, tout comme le secrétaire général du parti le député national Jean-Marie Mambidi et madame la vice-ministre de la Défense nationale Solange sont restés comme les 40 autres députés de Ensemble pour le changement, fidèles à la vision du chef de l’État Félix Tshisekedi dans l’Union sacrée pour la nation.
Pour Simon Mulamba Mputu, le mandat du député n’étant pas impératif, la démocratie dont fait montre son parti Envol a fait que le président Sessanga se prononce librement pour quitter l’USN de la même manière dont il l’avait intégrée, et que les autres restent dans cette plateforme.
Il annonce par ailleurs avoir soutenu publiquement le bureau de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et ce, contre l’avis de son président Delly Sessanga.
Pour ceux qui l’accusent d’avoir suivi le président de la République par régionalisme ou fibre clanique, l’élu de Tshikapa balaye ces propos d’un revers de la main. » …c’est faux que les gens disent que je soutiens le chef de l’État Félix Tshisekedi par fibre ethnique. Car tout le monde sait que j’ai battu campagne pour lui, et que je reste juste fidèle à sa vision aussi longtemps que le gouvernement qu’il a mis en place travaillera pour la population », a-t-il affirmé.
Par cette déclaration sans ambages, il est politiquement clair qu’il y a un schisme au sein de Envol. Delly Sessanga est en train de devenir un commandant à l’Assemblée nationale sans troupes. Pour ne pas avoir eu un poste ministériel ni sous Ilunkamba, ni surtout sous Sama Lukonde, l’élu de Luiza s’est montré politiquement aigri par son déplacement de langage et des critiques envers le pouvoir. D’aucuns lui reprochent un vagabondage politique qui le pousse même de pactiser avec le diable. Sa démarche à rallier Martin Fayulu qu’il avait rejeté à la présidentielle de 2018, le discrédite davantage. La politique est dynamique, dira-t-il pour s’essuyer l’opprobre.