Décédé dans la nuit de jeudi 14 au vendredi 15 octobre dernier en plein sommeil dans sa chambre d’hôtel alors qu’il revenait d’une couverture médiatique de la Semaine du tourisme organisée à Kolwezi au Lualaba, le journaliste Patrick Palata, directeur général de Tala-tala TV de Matadi, devait être mis sous terre ce dimanche 31 octobre, selon le programme donné par sa famille, au cimetière « Chemin de paradis ».
Mais hélas, alors que tout le décor était déjà planté à la morgue de la clinique Ngaliema avec du monde venu de Matadi, de l’ancien Bandundu et de Kinshasa pour lui rendre les derniers hommages, un message sera communiqué à l’assistance selon lequel le procureur du parquet près le Tribunal de grande instance de Matete a donné l’instruction pour que le corps ne soit pas sorti de la morgue. Raison avancée, le résultat de l’autopsie effectuée le mercredi 27 octobre n’étant pas encore connu, il serait prématuré de lever le corps et l’enterrer. Car d’après lui, on pourrait avoir besoin des éléments supplémentaires à prélever sur le corps surtout qu’une contre-expertise est souvent exigée.
Discours que les proches, amis, collègues, confrères et connaissances du défunt venus nombreux et vêtus en T-shirt frappé à son effigie, n’ont pas voulu entendre. Malgré plusieurs coups d’appel auprès de différentes autorités pour intervention et la pression, le procureur est resté de marbre et ferme dans sa décision.
Le Papa de Patrick Palata et Mme Palata assis devant la porte de la morgue de la clinique Ngaliema
Mais la plus grande question que l’assistance s’est posée est de savoir pourquoi avoir libéré le corps à la famille pour le déplacer de la morgue de l’hôpital sino-congolais de N’djili vers celle de la clinique Ngaliema si l’enquête n’était pas encore finie ?
Le temps pour le procureur de finir son enquête et finaliser son rapport, mais aussi pour la famille et le comité d’organisation du deuil d’harmoniser le programme du prochain enterrement, le corps de Patrick Palata reste gardé à la morgue.