Décadence de la province du Sankuru : Emery Okundji appelle au contrôle et à la sanction de la gouvernance de Joseph Mukumadi

La mafia d’État à la sicilienne qui a pris corps dans la province du Sankuru a poussé, jeudi 21 octobre 2021, le député national Emery Okundji à prendre la parole à la plénière consacrée à l’audition du rapport synthèse des vacances parlementaires, pour dénoncer les maux qui rongent sa province du Sankuru et qui sont à la base de sa décadence.

« Les maux qui rongent la province et ne permettront pas qu’elle avance tant que le gouvernement central et tant que la représentation nationale n’ont pas encore pris le courage pour dire les choses telles qu’elles sont et pour agir efficacement afin de faire changer positivement les choses, sont l’absence totale de l’autorité de l’Etat, l’incompétence notoire ( NDLR : du gouverneur de province) et l’ignorance (NDLR : par lui) des textes légaux qui régissent la RDC, singulièrement ceux régissant les provinces », a déclaré l’élu de Lubefu qui déplore une administration totalement éloignée des administrés instaurée par le gouverneur Stéphane Mukumadi.

L’ancien ministre de PT-NTIC n’a pas fait la langue de bois pour mettre à nu les magouilles en tout genre qui s’opèrent dans cette partie de la RDC : corruption, clientélisme, népotisme, détournement des deniers publics, recrudescence d’actes d’insécurité, les violations graves des droits de l’homme et les tracasseries administratives à outrance.

Devenu un « no man’s land », la province du Sankuru d’après le député Okundji semble être abandonnée à son sort. Pour preuve, le député dénonce l’utilisation dans ses contrées de vieux billets de banque impropres à la consommation, alors que la Banque Centrale du Congo (BCC) procède régulièrement à l’incinération de ceux-ci. Il déplore que les 12 tonnes de médicaments que le président de la République a offerts il y a près d’une année à la province du Sankuru pour qu’ils soient distribués dans les six territoires, périment dans un entrepôt d’un privé à Kinshasa, à cause de la négligence de l’autorité provinciale. « Quelle image du président de la République que le gouverneur vend aux Sankurois ? », s’interroge le député de Lubefu inquiet.

Emery Okundji exige qu’il ait un contrôle parlementaire rigoureux et éventuellement des sanctions sur la gouvernance de Joseph Stéphane Mukumadi qui ne met plus ses pieds depuis six mois à Lusambo dont les populations l’avaient soutenu farouchement dans son duel avec Lambert Mende. Aujourd’hui, c’est lui qui tente de déplacer certains services de l’Etat de Lusambo vers son Lodja natal, alors que c’est ce qui était reproché au pion de Lambert Mende, Berthold Ulungu que Mukumadi a remplacé. Les Lusvillois se rendent compte qu’ils ont malheureusement déshabillé saint Pierre pour habiller saint Paul dans leur lutte de transfert du chef-lieu de la province au détriment de Lusambo.

Stéphane Mukumadi, l’accuse-t-on à Lusambo, n’a excellé que dans l’achat du diamant dont il s’est fait aussi commissionnaire, soutient-on toujours à Lusambo, de certains membres de la famille du chef de l’Etat ainsi que certains membres de la présidence de la République, en échange de leur protection.

Reste à savoir avec la posture qu’il a maintenant et le nombre important des parapluies qui les couvrent si le bureau de l’Assemblée nationale sous l’influence de Jean-Marc Kabund réservera une suite favorable au plaidoyer de l’élu de la province du Sankuru qui compte parmi les pauvres de la RDC et dont le décollage économique pose sérieusement problème à cause d’absence de leadership et management du gouverneur de province.

  • Bendélé Ekweya té

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