Incivisme routier à Kinshasa : Les autorités aux « matoyi mangbongi » !

Si le premier ministre Sama Lukonde, par l’entremise de son directeur de cabinet, le professeur Gaspard Ngondankoy, a tiré les oreilles à tous les membres de son cabinet pour se conformer au respect strict du code de la route avec possibilité de sanctionner les contrevenants administrativement et pénalement, d’autres membres du gouvernement des « warriors » font encore fi à cette exigence assortie du 23ième Conseil des ministres et éditée par le chef de l’Etat Félix Tshisekedi lui-même.

Non seulement qui roulent encore en sens inverse en cas d’embouteillages sur les routes de la capitale, mais aussi se promènent avec des véhicules avec des plaques d’immatriculation bâchées. « Matoyi mangbongi », entendez littéralement par « oreilles dures » qui nécessitent qu’elles soient encore tirées très fort.

Samedi 16 octobre vers 15heures 15 minutes, le reporter de Scooprd.net a aperçu au niveau de la Gare centrale, une jeep Mercédès V8 fumée avec une plaque d’immatriculation bâchée, escortée par une jeep de la police au rythme des sirènes, elle aussi avec une plaque d’immatriculation bâchée. Aussi, dans le parking de l’Immeuble intelligent où sont logés plusieurs ministère, tout comme dans ceux des immeubles Mongala, Kasaï et Semois derrière le siège national de la DGDA à la place royale, la plupart des véhicules Nissan Patrol noirs acquis par les ministres du gouvernement Sama Lukonde, ont des plaques d’immatriculation bâchées. Est-ce l’exigence des ministres ou le zèle doublé de leurs chauffeurs et gardes du corps ? En circulant avec des véhicules officiels aux plaques d’immatriculations violées, que craignent les « warriors » de Sama Lukonde alors que le président de la république qui les a nommés par ordonnance et le premier ministre qui les supervise, ne voilent jamais les plaques de leurs véhicules et ceux de leurs escortes ?

Beaucoup d’observateurs sont d’avis que le communiqué du directeur de cabinet du chef du gouvernement surtout dans sa dernière disposition qui stipule : « Toute contravention aux règles dudit Code (NDLR : de la route) ainsi que toute attitude désinvolte à l’égard de l’autorité publique et/ou des Forces de l’ordre commises à la régulation de la circulation routière seront pénalement punies comme de droit et ce, sans préjudice de toute sanction disciplinaire à l’encontre des contrevenants », doit s’élargir et être d’application à tout membre du gouvernement et autre autorité civile, militaire ou policière. De cette façon, les policiers de circulation routière ainsi ragaillardis par le premier ministre et couverts par la force de la loi, remettront toute autorité politico-administrative ou militaro-policière qui violerait le Code de la route, en ordre.

Pour rappel, lors de la 23ième réunion du Conseil des ministres, le chef de l’Etat avait exhorté les membres du Gouvernement, ceux de son Cabinet ainsi que tous les hauts-cadres de la République à être les premiers à respecter le Code de la route et prêcher par l’exemple (lire l’article de Scooprdc.net : ).  

  • Bendélé Ekweya té

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