« Forcing » à la CENI : Nécessité d’éviter un blocage du processus électoral et tout glissement des échéances électorales

Ce samedi 16 octobre  2021, la plénière de l’Assemblée nationale a procédé à l’entérinement des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dont les composantes ont avancé les noms de candidats à différents postes. C’est ainsi que la présidence revient à Denis Kadima Kazadi issu de la société civile, branche confessions religieuses et précisément de l’église kimbanguiste. La première vice-présidence est confiée à Bienvenu Ilanga Lembow de l’Union sacrée de la nation, tandis que la deuxième vice-présidence revenant à l’opposition est encore vacante.

Alors que les postes de rapporteur et rapporteur adjoint reviennent à l’Union sacrée de la nation et sont occupés respectivement par Patricia Nseya et Paul Muhindo Mulemberi, la questure confiée à l’opposition est encore vacante et la questure adjointe est déjà occupée par Sylvie Birembano Balume pour le compte de l’Union sacrée de la nation.  

Seulement, dans cette configuration du nouveau bureau de la CENI, du moins pour les noms cités ci-haut, seul celui de Denis Kadima fait grande tâche d’huile sur un tissu blanc. L’opposition coalisée de Lamuka et FCC et certains mouvements citoyens qui lui sont proches, ont haussé le ton pour décrier et dénoncer un « forcing » de l’USN alors que les confessions religieuses regroupées en G6 (Kimbanguiste, Réveil, Orthodoxe, Armée du salut, Islam…) et G2 (catholique et ECC) sont sérieusement opposées quant au choix de Denis Kadima.

Mais selon un analyste indépendant et neutre des questions électorales interrogé par Scooprdc.net qui a préféré requérir l’anonymat, vu les tergiversations et les caprices des « pères spirituels », il y a eu nécessité d’avancer et de débloquer le processus électoral en vue d’éviter tout glissement des échéances électorales.

Il fait savoir que toute tergiversation, qu’elle soit de la part des religieux tout comme des politiciens, faisait déjà le lit du retardement du processus électoral. Or, martèle-t-il, ces acteurs politiques et religieux ne devraient pas continuellement prendre en otage un processus électoral, tant attendu par les électeurs, au nom de leurs intérêts personnels. D’où pour lui, il y a l’impératif de respecter les délais constitutionnels de convocation du processus électoral et de la tenue des scrutins. « D’ailleurs, le Gouvernement n’attend plus que l’installation du nouveau Bureau de la CENI pour mettre à sa disposition des moyens logistiques et financiers pour commencer son travail en rattrapant le temps perdu », fait-il remarquer.

L’interlocuteur du média en ligne estime que rien ne sert de revenir sur les incidents d’hier (samedi 16 octobre) qui mettent fin au statu quo observé depuis plusieurs mois orchestré par les pères spirituels surtout ceux des églises catholique et protestante qui ont mis en berne la spiritualité et briser la croix du christ jusqu’à secouer la foi de fidèles faibles en esprit qui ne croient plus en eux.  

Après cette étape d’entérinement, il faut tourner maintenant le regard vers l’avenir, estime-t-il en invitant le président de la République et le Gouvernement à faire leur part de travail pour relancer la machine électorale et permettre à son Bureau d’accélérer la mise en œuvre des opérations pré-électorales, lesquelles permettront au peuple de se choisir librement ses futurs dirigeants dans le respect de la Constitution.

  • Bendélé Ekweya té

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