Dossier RAM : Les « bandoki » s’agitent !

Bien que le terme « Bandoki », entendez « sorciers », soit le titre du roman du célèbre écrivain ex-zaïrois Zamenga Batukezanga écrit dans les années 80, il redevient très usuel au début de 2021 lorsqu’il est employé par le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, pour désigner les personnes de mauvaise foi, qui n’aiment pas leur pays et le détruisent. Et dans ce que les Congolais peuvent désormais qualifier d’escroquerie d’État, allusion faite au dossier de la taxe RAM qui oppose le peuple Congolais à travers sa représentation nationale au gouvernement Sama Lukonde à travers son ministre de PT-NTIC Augustin Kibasa, même les Tshisekedistes pures et dures restent sans voix à cause des révélations ubuesques les unes que les autres qui font surface, émanant du Fleuve Congo Hôtel où une messe noire a été dite par l’Union sacrée.

Lorsque Voltaire écrivit en 1736 à un certain Thiriot : « mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose ! », le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde et son ministre de PT-NTIC Augustin Kibasa n’auraient jamais imaginé que cette phrase s’appliquerait avec toute sa splendeur à leur personne. Tout ceci, à cause du dossier RAM, une pseudo-taxe instituée par le ministre Kibasa Maliba, deuxième du nom, sur fond d’une supercherie qui se révèle n’être à ce jour qu’un mensonge d’État.

En effet raconte un membre du gouvernement, « contrairement à ce que le premier ministre et le ministre des PT-NTIC ont affirmé aux députés de l’Union sacrée lors de la réunion du Fleuve Congo le lundi 11 octobre, la question du RAM n’a jamais été présentée, ni débattue en conseil des ministres ».

Et d’après d’autres indiscrétions sorties toujours de cette messe des morts, le premier vice-président de l’Assemblée nationale Jean-Marc Kabund aurait affirmé que RAM est géré par la présidence de la République et non par le ministre. Pire encore, il aurait déclaré : « en tant que majorité, nous n’allons pas accepter de perdre la face (…), Nous avons intérêt à protéger aussi cette majorité (…) ». Plus loin, il aurait poursuivi : « Dans le dossier RAM, il n’y a pas que la technique, c’est aussi la politique. Si aujourd’hui nous disons : arrêtons ce RAM, qui va gagner? » Et d’après un témoin, l’assistance lui aurait répondu : « le peuple d’abord ». Ce qui doit avoir tressailli Etienne Tshisekedi d’heureuse mémoire dans sa tombe…

Ainsi donc, pour Jean-Michel Sama Lukonde, Christophe Mboso et Jean-Marc Kabund, respectivement premier ministre, président et premier vice-president de l’Assemblée nationale, leur crainte, donc l’UDPS, est de perdre la face vis-à-vis de l’opposition suite à un projet mal initié, mal conçu, mal appliqué et qui de surcroît institutionnalise un vol. Cette crainte serait-elle au-dessus de la vie des Congolais, le « peuple d’abord » tant chanté ? Quel cynisme ?

Il y a franchement de quoi faire couler les larmes à Etienne Tshisekedi, incapable de ressusciter ne fût-ce que une minute pour rappeler l’UDPS son parti actuellement au pouvoir à l’ordre. Non sans raison, car le silence de Félix Tshisekedi dans tout ça paraît très complice. Parce que le secrétaire général de son parti a déjà en de termes à peine voilé, défendu Kibasa, Jean-Marc Kabund ne s’en est pas caché, le premier ministre Sama Lukonde en est plein dedans, sans parler de Chris Mboso. Une trahison contre le peuple pour sauver un individu. Kindoki !

  • Bendélé Ekweya té

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