Société : L’église catholique connaitrait-elle la crise d’hommes ?

Ici comme ailleurs, l’église catholique romaine ne cesse de surprendre par l’attitude et le comportement de certains membres du clergé, à tel point que les esprits avisés se demandent si le sel de la terre s’est affadi.

Si le scandale sexuel secoue cette église avec plus de 216.000 cas d’abus sexuels attribués aux prêtres en France, en République démocratique du Congo, c’est l’hypocrisie des gestionnaires des écoles catholiques qui, ne surprend plus, mais fait regretter. Non seulement qu’ils ont choisi de se faire semblant en appelant au dialogue face au mouvement de grève illégale observé par les enseignants de leur ressort, mais aussi ils restent insensibles à la privation des enfants congolais de leur droit à l’éducation.

Certains analystes pensent même que certains gestionnaires des écoles catholiques après avoir prêché par un très mauvais exemple dans la gestion des frais d’intervention ponctuelle (FIP) autres fois versés par les parents et supprimés par le régime de Félix Tshisekedi, pousseraient ou encourageaient les grévistes non pas pour revendiquer l’augmentation de leurs salaires mais plutôt pour venger la gratuité de l’enseignement et forcer le gouvernement à céder à une perception partielle des FIP supprimés.

Hantées par le fantôme de leur amour passé, certaines écoles catholiques s’entêtent et vendent les tenues d’uniforme et les cahiers de communication aux élèves, et multiplient les frais dans le but de rançonner les parents. C’est le cas par exemple au Lycée Tobongisa où chaque élève verse 20$ pour le banc, sans concertation  préalable avec le comité des parents.

Quant au prélat, malgré l’école morte dans son ressort, il demeure une véritable langue de bois, frustré peut-être par la résistance lui imposée par le G6 en ce qui concerne la désignation du président de la CENI. L’éducation semble être le cadet de ses soucis ; du moins l’école catholique gratuite ou encore c’est parce qu’il n’a pas d’enfant à l’école. Sa caisse à résonnance à la CENCO aurait perdu de vue qu’elle avant tout un prête ; et entant que tel, l’intérêt général et la paix sociale sont à privilégier dans ses sorties médiatiques qui ont fait dire à bon nombre de compatriotes que l’église catholique en RDC était descendue trop bas qu’elle ne l’a jamais été.

Y aurait-il encore des hommes dignes de remettre cette église à sa hauteur, à l’instar de celle du feu cardinal Malula d’heureuse mémoire, dont les bonnes sœurs religieuses tenaient des orphelinats et des bons frères des écoles presque gratuites ? Ce qui est vrai, l’église catholique traverse une crise d’hommes ; elle est en faillite. O tempora ! O mores !

  • Bendélé Ekweya té

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