« Car tous ont pêché et sont privés de la gloire de Dieu », peut-on lire dans les écritures saintes de la bible. C’est à cette parole sainte que l’on peut résumer la réunion aux allures d’une messe noire contre le peuple Congolais, tenue au Fleuve Congo Hôtel by Blazon, où étaient autour de la table le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, le président de l’Assemblée nationale Christophe Mboso, le ministre de PT-NTIC Augustin Kibasa, le directeur de l’ARPTC Christian Katende, ainsi que les députés nationaux de l’Union sacrée. Le but de cette rencontre, convaincre, mieux dissuader les représentants du peuple d’abandonner de poursuites contre le fils de Frédéric Kibasa et beau-frère du président Félix Tshisekedi, embourbé dans le dossier RAM.
Aussi ignominieux que cela puisse paraître, cette réunion, voire cette cabale contre la population suffirait dans un pays des hommes intègres pour que Jean-Michel Sama Lukonde et Christophe Mboso au soir de sa vie soient accusés de haute trahison. Non sans raison, sinon comment comprendre qu’un ministre qui est pris la main dans le sac par les députés nationaux, peut bénéficier du soutien jusqu’au plus haut niveau de la République ?
En organisant cette réunion entre députés nationaux de l’Union sacrée et l’incriminé de ce dossier RAM sous le haut patronage du premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde et du président de l’Assemblée nationale, nul n’est besoin de chercher ailleurs les raisons du refus tacite du ministre de PT-NTIC de se présenter devant la représentation nationale pour y répondre aux préoccupations soulevées par les députés. Il est désormais clair comme l’eau de roche que le ver est dans le fruit.
Puisse que certaines langues parlent d’une cagnotte de 1.000 $US remise aux députés après cette messe noire, où est-ce que le gouvernement ou l’Assemblée nationale aurait trouvé ce fonds alors que les enseignants sont en grève à cause de mauvaises conditions de travail et d’un salaire de misère ? Les Zaïrois d’hier et Congolais d’aujourd’hui aurait-ils tourné le dos au maréchal Mobutu, à Laurent Désiré Kabila et à Joseph Kabila pour enfin vivre un tel spectacle de gestion d’un parti qui selon ses dires, aurait vécu 38 ans dans l’opposition ?
Il se dégage chaque jour qui passe que finalement le parti présidentiel UDPS n’a jamais eu un programme de gouvernance pendant tout le temps qu’il fut dans l’opposition, car les faits le démontrent suffisamment. Plaintes par-ci, dénonciations par-là, alors que ce parti est au pouvoir sans agir et préfère la jouissance.
En réunissant les protagonistes du dossier RAM pour comploter contre le pauvre peuple, Sama Lukonde et Mboso ont prouvé par ce geste qu’ils sont aussi comme tous les autres : » bourreau du peuple congolais ». Pourquoi avoir alors critiqué la gestion du FCC quand le constat actuel conduit à la conclusion du « bonnet blanc ou blanc bonnet ? ». Ceux qui estiment que l’on a déshabillé saint Pierre pour habiller saint Paul, n’ont pas tort.
