Le respect strict du code de la route, c’est l’exigence du président de la République faite aux warriors du gouvernement Sama Lukonde, aux membres de son cabinet ainsi qu’à tous les hauts cadres de la République. C’était lors de la 23ième réunion du Conseil des ministres, vendredi 08 octobre dernier.
D’après le compte-rendu de ce rendez-vous hebdomadaire fait par Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, après trois mois et demi de la Campagne sur le civisme routier lancée par la Coordination pour le Changement des Mentalités, dont l’un des objectifs est de réduire au maximum les embouteillages auxquels font face la population des grandes villes dont Kinshasa particulièrement, le chef de l’Etat a noté que l’une des causes profondes de ces désagréments, relève de l’incivisme des usagers de la route.
A cet effet, il a encouragé l’initiative de la Coordination pour le Changement des Mentalités qui a formé et mis sur les grandes artères de la Capitale, des volontaires pour aider les services de l’Etat impliqués dans la gestion de la route.
Pour consolider la satisfaction de la population grâce à la contribution de ces volontaires, le Président de la République a instruit le Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, de la sécurité, le ministre des Transports, et le gouverneur de la Ville de Kinshasa de pourvoir proportionnellement au soutien financier du corps des volontaires, pour le dernier trimestre de l’année en cours, afin que les objectifs de la Campagne du Civisme routier soient atteints.
« Le Chef de l’Etat a exhorté les membres du Gouvernement, ceux de son Cabinet ainsi que tous les hauts-cadres de la République à être les premiers à respecter le Code de la route et prêcher par l’exemple », martèle Patrick Muyaya dans son compte-rendu.
S’il est vrai que l’incivisme routier bat le record à Kinshasa du fait du non-respect par les conducteurs de bus, taxi-bus, taxis et taxis-motos, il n’en est pas moins que beaucoup d’autorités politico-administratives et militaro-policières en sont aussi à la base. Non sans raison, car alors que le Code de la route exige que tout véhicule sur la route doit porter une plaque d’immatriculation pour être bien identifié par les éléments de Police de circulation routière, la plupart de warriors ont bâché les plaques d’immatriculation de leurs véhicules nouvellement acquis : les Nissan Patrol. Ce qui donne du fil à retorde aux agents de la police non seulement en cas d’accident, mais également pour raison d’identification de tout usager. Ces derniers sont souvent partagés entre la peur d’être engueulés par ces autorités inciviques et la volonté d’être corrects avec tous les usagers de la route.
Comme si cela ne suffisait pas, partout où il y a le moindre embouteillage, les officiels aux plaques d’immatriculation bâchées, plaques de l’armée, de la police ou carrément sans plaque, prennent sans se gêne et à souhait, les sens inverses aux coups de sirène et de gyrophare, menaçant d’ailleurs les usagers prioritaires de cette voie avec leurs cohortes de militaires et policiers.
Avec cette interpellation du président de la République, le commandant de la police ville de Kinshasa, le général Sylvano Kasongo qui avait interpellé toutes les autorités politico-administratives et militaro-policières sur la bonne conduite sur les artères de la capitale, a maintenant des solides béquilles lui prêtées par le numéro Un de la République pour agir. A lui de trouver des policiers de roulage de la trempe de ‘’Golberg’’ pour stopper tout incivisme d’où qu’il vienne pour que les lois du pays soient correctement respectées par tous sans exception, y compris le Code de la route.