Décidemment, c’est parti pour une nouvelle année scolaire hypothétique au regard de la décision du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), annoncée par sa chargée de communication sur sa page Facebook.
« … le Ministre de l’EPST promet des sanctions face à cette grève de trop, illégale et infondée. Il suspend définitive de la commission paritaire gouvernement-banc syndical. Le contrôle de présence et la désactivation des salaires. Autre sanction, la possibilité pour l’Etat de récupérer la gestion directe de toutes ses écoles publiques gérées par les catholiques. « L’éducation c’est le monopole de l’Etat » », écrit Rachel Kitsita.
Face à cette rébellion, apprend Scooprdc.net, le service de la paie des enseignants (SECOPE) serait déjà instruit pour désactiver tout enseignant gréviste du réseau catholique et le remplacer par une nouvelle unité ou un nouveau recru.
Pour le ministre Tony Mwaba, cette grève est illégale, non fondée et irrégulière étant donné que le gouvernement est en ce moment même en concertation avec le banc syndical. Aussi, ce réseau catholique serait passé à la grève sans préavis, alors qu’il est présent dans la négociation.
A long terme, Tony Mwaba demande au gouvernement de prendre toutes les dispositions pour récupérer les écoles confiées au réseau catholique. Coup de colère ou décision réfléchie ? Certes, un coup de gueule du ministre visiblement très embêté par les caprices des enseignants catholiques.
Mais cela ne peut pas si vite le pousser à péter le plomb et l’emporter jusqu’à n’avoir pas ses deux pieds dans les sabots. Il devra mettre un peu d’eau dans son vin car, il est de notoriété publique que l’État est un mauvais gestionnaire à travers le monde, et la RDC n’en fait pas exception. Avant d’envisager des telles décisions, l’on a qu’à voir l’état des écoles gérées par l’État et celles gérées par l’église catholique ! C’est le jour et la nuit. Que le ministre fasse preuve de persuasion, car il en est capable.
Pour rappel, c’est depuis lundi 4 octobre, date de la rentrée scolaire officielle, que les salles de classe sont vides dans la plupart des écoles conventionnées catholiques de la capitale. Les élèves sont seules sans enseignants. Pour certaines écoles, elles en profitent pour harceler les enfants en exigeant chaussures noires par-ci, cahier de communication et journal de classe à 5$ par-là et il ne leur reste plus qu’à déterminer la lotion que les enfants doivent appliquer.