Volte-face politique : Franck Diongo tire les oreilles à Félix Tshisekedi

Dans un discours aux allures de l’état de la nation, Franck Diongo qui commémorait, ce samedi 19 septembre, le 5ième anniversaire des martyrs de son parti le Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP), abattus à la date précitée en 2016, a mis en garde entre les lignes Félix Tshisekedi et son régime, pour des excès qui se constatent çà et là.

En effet, profitant de ce jour, le président de MLP a brossé l’historique et l’avènement de ce parti depuis sa rencontre avec feu Étienne Tshisekedi qu’il qualifie de père de la démocratie congolaise. C’est alors qu’il a rappelé les évènements du 19 septembre 2016 qui ont conduit à la mort de 12 combattants de son parti, pour qui, il demande que la date en question soit une journée chômée et payée à travers toute la République, en guise de reconnaissance de leur martyr et que les auteurs soient jugés et les familles indemnisées.

Abordant la gestion du pays, le président du MLP en appelle aux autorités actuelles, de renforcer le travail de l’Inspection générale des finances (IGF) pour lutter contre le détournement et la corruption. Aussi, recommande-t-il le renforcement du pouvoir de la justice et l’amélioration de ses conditions de travail pour l »efficacité d’un État de droit voulu. Et pour Franck Diongo, l’État de droit c’est non seulement la gratuité de l’enseignement élémentaire, la lutte contre la corruption et le détournement, mais c’est aussi le respect des textes.

A ce sujet, le dernier prisonnier politique de Joseph Kabila met sévèrement en garde les initiateurs de la loi sur la congolité. Pour le MLP et Franck Diongo, les éléments constitutifs de la nationalité congolaise ont été repris dans l’accord global et inclusif signé par tous les participants du dialogue intercongolais, dont feu Étienne Tshisekedi qui en sa qualité ne peut trahir le Congo. Et ces sont ces éléments qui ont été transposés dans la constitution. Remettre cela en cause aujourd’hui, dit Franck Diongo, c’est appeler à l’instabilité et aux désordres conséquence de l’exclusion. Car, la nationalité congolaise d’origine a été définie depuis Sun City, soutient-il.

C’est ainsi que Diongo propose aux géniteurs de cette loi controversée, d’en faire plutôt un sujet de campagne électorale en lieu et place d’opter pour l’exclusion. C’est aux souverains primaires, affirme Franck Diongo de décider du choix des dirigeants de demain, et non une loi qui dénote une certaine peur d’affronter ses adversaires. En effet, toutes les guerres qu’a connues la RDC depuis 1960, l’ont été à cause de l’exclusion à savoir : Lumumba, Mulele, Banyamulenge etc. Voilà pourquoi, pour le MLP, le combat doit se poursuivre car, les antivaleurs persistes et ce jusqu’au sacrifice suprême.

C’est en des termes très diplomatiques que le président du MLP tire les oreilles à Félix Tshisekedi, car dit-il, la lutte d’Étienne Tshisekedi et du MLP est celle de voir les Congolais véritablement libre, et que l’État de droit soit réellement vécu par tous les Congolais sans exception, quelle que soit la divergence d’opinions. Un véritable camouflet pour ceux qui ont applaudi les violences ayant émaillé la marche de Lamuka.

Quant au blocage sur le choix des animateurs de la centrale électorale, Franck Diongo interpelle différents responsables censés amener à bien cette étape cruciale vers des élections apaisées à tous les niveaux.

  • Bendélé Ekweya té

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