Dossier réhabilitation des agents licenciés à l’OGEFREM : le DG a.i Olivier Manzila creuse sa propre tombe !

La correspondance illégale de madame la ministre de l’Emploi, travail et prévoyance sociale n° CAB.MIN/ETPS/CNM/SKO/RK/671/08/2021 du 30 août 2021 relative à la réhabilitation des travailleurs à l’OGEFREM en exécution des instructions de la haute hiérarchie et la décision de la 48ème réunion du conseil des Ministres, ne cesse de faire couler de l’encre et de la salive dans tous les salons politiques depuis son émission jusqu’à ce jour.

Etonnée de savoir que les agents qu’elle tente de blanchir ont été en justice devant le tribunal du travail ayant rendu des jugements définitifs, madame la ministre se rend compte des tournures d’un dossier où les mensonges, les contre-vérités et les falsifications ont été portées par un activisme jusqu’au Conseil des ministres.

Alors qu’elle tente de sauver l’honneur du Tribunal du travail et de l’indépendance de la justice, sans savoir comment retirer sa lettre, les agents de l’OGEFREM sont surpris par l’entrée en scène du DG a.i de l’OGEFREM à travers sa lettre DG/N°1725/KT/09/2021 du 7 septembre 2021 par laquelle, monsieur Manzila, vraisemblablement poussé par la pression politique, tente un détour contradictoire, le plaçant entre le marteau et l’enclume.

Conscient de l’ampleur des griefs reprochés auxdits agents et du détournement de plus de 3 millions USD, situation trouvée au moment où il est arrivé comme Directeur général adjoint par l’ordonnance présidentielle en juillet 2017 à l’OGEFREM, il ne sait ni s’abstenir ni agir suivant la pression exercée sur lui par madame la ministre du travail et le ministre de tutelle. Ainsi, ne sachant à quel saint se vouer, il a préféré botter en touche en renvoyant la balle à la commission illégale d’enquête instituée par le ministre de la tutelle, à la fois juge et partie, pour obtenir la tête du Directeur général de l’OGEFREM suspendu.

Conscient de son rôle central dans les licenciements des agents (le cas précis est celui de Nazaire Moko Mbota) aujourd’hui soutenus par les deux ministres, Manzila se rappelle honnêtement avoir signé les lettres de licenciements de sa propre main avant de confirmer au Directeur de cabinet du chef de l’Etat la régularité des procédures engagées à travers un mémorandum du 16 août 2019 contredisant la version des faits communiquée à la présidence de la République et rapportée par la 48ème session du Conseil des ministres.

Alors que ses souvenirs sont encore fumants et le cœur lourd, l’ancien conseiller de Joseph Kabila sait qu’il encourt désormais la responsabilité personnelle aussi bien pénale, administrative que civile pour ce tâtonnement, revirement et duplicité, digne de ponce Pilate au lieu d’assumer le contenu de ses correspondances disponibles à la présidence de la République et à la Primature.

Dans ce jeu, il préfère se cacher derrière un électron syndical reconnu pour son opportunisme à l’arrivée de chaque mandataire. L’apparition sur scène de sieur Lokosha dit René, personnage également célèbre pour son inconstance dans le combat syndical à l’OGEFREM, vient confirmer la difficulté des ministres, du Directeur général a.i et du syndicat UPS à travestir les faits documentés dans les PV d’auditions et dans les jugements ayant acquis la force de la chose jugée.

Par sa lettre ISO/N°05/09/2021 du 2 septembre 2021, dans un français approximatif, l’homme de Lubumbashi mais permanent à Kinshasa pour le besoin des combines, s’offre en holocauste dans une analyse indigeste confondant le fondement des actes administratifs, notamment les instructions de la haute hiérarchie, le PV de la commission de discipline ou la lettre de madame la ministre du travail.

Reconnu pour sa stratégie de rapprochement avec tous les mandataires nouvellement nommés à l’OGEFREM avant de finir en conflit avec eux pour les dossiers de sollicitation financière ou d’engagement de ses enfants, aujourd’hui il ne jure que sur accointance tribale avec le ministre de tutelle, Chérubin Okende, qu’il appelle affectueusement « mon frère ».

Jadis proche du DG Anatole Kikwa dans une complicité critiquée par tous les agents, invité à Kinshasa régulièrement pour être filmé au restaurant Marinelle dans la commune de la Gombe, celui-ci finira en opposition contre le DG Kikwa au sujet de l’engagement avorté de son fils. Dans le même ordre, dès la chute de Kikwa, l’homme se présentant comme militant de l’AFDC a rejoint le DG Sayiba critiquant la gestion de son prédécesseur et de tous les agents licenciés contre lesquels il avait conduit deux mouvements de grève à l’OGEFREM pour empêcher leur tentative de réintégration.

Dans cette mouvance, il avait conduit personnellement le banc syndical à la commission instituée par le Premier Ministre TSHIBALA à la Primature pour clôturer le dossier des agents licenciés.

Mais ayant échoué à faire signer une convention médicale entre sa société hospitalière et l’OGEFREM à Lubumbashi, le permanant affairiste de l’UPS avait fini par ouvrir un front non syndical contre le DG Sayia, rejoignant pour le besoin de la cause les rangs de la fronde contre le gré des affiliés.  

Dès la suspension du DG Sayiba, après avoir tenté sans succès d’opérer illégalement les cooptations des personnes sans qualité pour bouleverser l’ordre syndical à l’Office, le voici dans une tentative éhontée tentant de s’attirer les sympathies des agents licenciés contre lesquels il a été pendant tout le mandat opposé.

Utilisant abusivement l’entête de l’Intersyndicale de l’OGEFREM pour une initiative non concertée, ce tricheur réédite ses méthodes par lesquelles il a toujours engagé l’ensemble des travailleurs sans leur consentement. Resté majoritaire de nom après un mandat illimité de 8 ans, le syndicat UPS fait la honte en voulant se béatifier alors que les travailleurs de l’OGEFREM s’étonnent de son opportunisme aux côtés des agents licenciés et du rapprochement tribal vanté avec son frère tetela, ministre de tutelle, Chérubin Okende qui, d’après lui, aurait déjà tranché sans attendre les détails de la commission d’enquête.

Le cabinet du chef de l’Etat qui a constaté que Manzila se fourvoie de contradictions en contradictions, de revirement et tâtonnement a retrouvé la copie du mémorandum du 16 août 2019 contredisant la version de la 48ème session du conseil des ministres.

Informés que le Chef de l’Etat tient au respect des jugements rendus par la justice après avoir constaté la vérité sur les mensonges rapportés par les agents licenciés, les ministres des Transports et du travail piègent Manzila qui, ayant compris, refusent d’assumer cette réintégration qu’il sait illégale et reposant sur les mobiles non judiciaires mais politiques.

Entre-temps, à l’OGEFREM tous les travailleurs observent la suite que sera réservée à ce feuilleton alors que plusieurs actions sont annoncées en justice contre les ministres et le DG a.i de l’OGEFREM.   

  • Bendélé Ekweya té

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