Déchéance théâtrale de Richard Muyej : Acte des députés provinciaux de pacotille !

Les députés provinciaux du Lualaba ont décidé de destituer de ses fonctions, ce vendredi 10 septembre 2021, le gouverneur Richard Muyej, absent non seulement de la province, mais aussi du pays pour un contrôle médical. En effet, 11 députés provinciaux sur 16 votants se sont prononcés en faveur du retrait de confiance au gouverneur Muyej, soupçonné d’avoir détourné plus de 316 millions USD. Vrai théâtre de chez nous !

«Nous avons décidé de retirer notre confiance en ce gouvernement provincial car les observations de l’IGF sont gravissime et cela ne pouvaient pas nous laisser indifférents en tant que représentants du peuple lualabais», se justifient ces députés qualifiés de pacotille, de lâches et de manipulables.

Non sans raison, car pourquoi ont-ils seulement attendu l’annonce par le VPM de l’intérieur de l’organisation des élections des gouverneurs dans quelques provinces, pour qu’ils fassent un raccordement frauduleux et livrer ce théâtre visiblement commandé ? Les observations de l’IGF qui ne datent pas d’aujourd’hui et qui ne constituent pas le rapport définitif, ont eu une réplique de recadrage dont ces députés n’évoquent pas. C’est simple de comprendre qu’ils ont joué le jeu de l’Union sacrée qui a bloqué sans justification valable le gouverneur Richard Muyej à Kinshasa, l’interdisant de retourner dans sa province.

Se disant très logique dans la légalité, le VPM de l’intérieur Daniel Aselo a été pris aux mots, juste après l’annonce par lui faite de l’organisation des élections dans 14 provinces, s’agissant du dossier Muyej ni déchu, ni suspendu. Les bruits qu’ont fait les articles de presse ces derniers jours, réclamant le retour de ce dernier aux affaires après plus de 10 mois d’éviction sans cause, ont dérangé. Voilà pourquoi il fallait trouver une formule, même mal conçue, pour permettre à Daniel Aselo de rester dans sa «logique de la légalité». Mais seulement, cette légalité obtenue par un raccordement frauduleux des députés de pacotille, est injuste pour Richard Muyej.

Somme toutes, ce sont des calculs politiques et politiciens. La roue tourne et elle tournera toujours pour tout le monde. Les forts d’aujourd’hui seront les faibles de demain comme le sont maintenant les kabilistes.  C’est ça la politique en Afrique, au Congo dit démocratique aussi. « Le canard applaudissait quand il vu la poule dans la casserole, mais le canard a oublié qu’après la poule, c’était son tour », a ainsi conclu le député provincial Thierry Kakwata, proche de Richard Muyej, déçu par cette déchéance théâtrale.

  • Bendélé Ekweya té

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