Par Jean-Luc Bakampenda.
Le député national Guy Mafuta Kabongo a lancé une campagne d’identification des vrais victimes de la pollution des rivières Tshikapa et Kasaï. Opération qu’il a lancée lors d’une conférence organisée ce samedi 4 septembre dans la ville de Tshikapa, où il a fustigé l’attitude de l’équipe gouvernementale envoyée sur place.
En effet, pour l’élu de Tshikapa-Kamonya, la délégation du gouvernement central conduite par la ministre d’Etat de l’environnement, Eve Bazaïba, a échoué dans sa mission, car, soutient-il, elle n’a apporté aucune solution aux vrais problèmes de véritables sinistrés. Selon ce député PPRD, le gouvernement central à travers sa délégation venue au Kasaï, est passé à côté de la vraie réalité. Guy Mafuta déplore par exemple une aide non adaptée à la réalité, étant donné que les victimes de cette pollution ne sont même pas identifiées. Cette aide, martèle-t-il, arrive non seulement en retard, mais aussi ne rencontre pas les vrais problèmes.
Comment doit-on apporter des bâches et tôles aux malades victimes d’une pollution, alors qu’il ne s’agit pas d’une intempérie ? Et les médicaments apportés, c’est sur base de quel diagnostic ? Et aussi, combien sont-ils et qui les a identifiés ? Autant de questions qui selon l’élu de Tshikapa-Kamonya, laissent transparaître la légèreté avec laquelle les émissaires du gouvernement central traitent ce problème.
C’est ainsi que face à cette réalité, Guy Mafuta Kabongo a décidé d’identifier les vrais sinistrés de cette pollution via son Ong dénommée » Fondation Muna yala ». Cette identification se fera dans ce qu’on appelle 3 collines de Tshikapa, Kele Dibumba et Kanzala avec son financement.
Selon cet élu, cette campagne vise d’abord le territoire de Tshikapa-Kamonia pour arriver à déterminer les vraies victimes de cette catastrophe écologique, avant d’apporter une assistance à ces dernières. Par ailleurs, il déplore la méthode du travail utilisée par la délégation du gouvernement central à Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï. Il précise que la mission de cette délégation gouvernementale n’a pas répondu aux attentes de la population, du fait que les vraies victimes n’ont pas été identifiées notamment : les pêcheurs, les vendeuses des poissons, qui du reste, ne sont pas jusque-là identifiés, pendant qu’ils dépendent des eaux des rivières Kasaï et Tshikapa à travers la pêche pour les uns, et la vente du produit de cette pêche pour les autres.
Maître Guy Mafuta lance ainsi un appel vibrant à toute la population de la ville de Tshikapa de se faire identifier pour une assistance nécessaire qui va intervenir dans la deuxième et dans la troisième phase.