Le Royaume-Uni accueillera la 26ième Conférence des Parties des Nations unies sur le changement climatique (COP26) à Glasgow et ce, du 1er au 12 novembre 2021. Pour ce faire, le gouvernement britannique travaille déjà autour de cinq campagnes pour ces assises. C’est notamment l’adaptation et résilience ; la nature ; la transition énergétique ; le transport routier propre ; et les Finances.
La République démocratique du Congo (RDC) prendra part à cette rencontre mondiale sur l’environnement, comme l’a confirmé madame Eve Bazaïba, jeudi 2 septembre dernier, lors de la conférence de presse de redevabilité par les membres du gouvernement Sama Lukonde désormais instituée par Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des médias et porte-parole. Mais quel sera son cahier de charge à présenter ? Va-t-elle procéder par une négociation agressive pour que finalement elle puisse bénéficier du crédit carbone ou elle va s’attendre et se contenter comme toujours de ce que est décidé pour elle ?
A ces questions, madame Eve Baïzaba a rassuré : «La RDC va à la COP26 comme pays solution». Explicitement, la ministre d’Etat de l’Environnement se réconforte au regard de trois «denrées» à vendre au monde : le massif forestier, le réseau hydraulique et les minerais stratégiques.
S’agissant du Massif forestier qui est jusque là intact, Eve Bazaïba le présente comme première solution du réchauffement climatique face auquel le monde est confronté. «Lorsque l’on parle du réchauffement climatique, le monde a besoin de l’oxygène. On a besoin des forêts de la République démocratique du Congo. Et nos forêts sont intactes et vous dégagent de l’oxygène nécessaire. Nous allons présenter notre massif forestier comme étant une solution à ce problème de réchauffement climatique et exiger des dividendes qu’il faut», a-t-elle déclaré.
Quand au réseau hydraulique, Eve Bazaïba estime que c’est encore un atout pour lutter contre le réchauffement climatique. Avec le débit constant du fleuve Congo et avec le renforcement du barrage hydroélectrique d’Inga, la RDC va produire de l’énergie propre qui devra empêcher que la pression soit exercée sur les forêts qui produisent de l’oxygène, par le fait que si les populations ont du courant électrique permanent, elles ne recourront plus aux bois de chauffe et cela pas seulement pour les ménages, mais aussi pour les petites et moyennes entreprise (les boulangeries, savonneries, briqueteries, huileries et autres petites unités de production). Les forêts seront ainsi épargnées et aideront à produire de l’oxygène.
Concernant enfin les minerais stratégiques, Eve Bazaïba explique que la tendance actuelle dans l’industrie automobile est de fabriquer les véhicules électriques pour éviter la pollution de l’air avec le Co2 produit et dégagé par le carburant. Et cette industrie automobile a besoin du cobalt et du lithium que le Congo a. Donc, c’est aussi une solution face au réchauffement climatique, se frotte-t-elle les mains.
Ragaillardie par ces trois solutions, la RDC, rassure la ministre d’Etat de l’environnement, va quitter le programme de l’aide au développement vers un partenariat gagnant-gagnant. «Vous ne pouvez pas avoir un partenariat avec quelqu’un qui vous exploite. Vous n’allez pas atteindre le développement», conclut-elle avec espoir qu’à cette COP26, la RDC rentrera avec une gibecière pleine.