Election des gouverneurs : Daniel Aselo crée la zizanie au Kongo central calme, mais protège son Sankuru agité !

Décidément, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a du mal à se trouver un vice-premier ministre coriace  de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières. Alors que l’on voyait en Daniel Aselo Okito un bon remplaçant de Gilbert Kankonde, mais c’est du bonnet blanc, blanc bonnet malheureusement. Le natif de Lodja commet les mêmes erreurs voire pires que son prédécesseur.

En effet, au lieu de résoudre véritablement les problèmes, il en crée davantage comme c’est le cas avec la province du Kongo central sortie d’une crise institutionnelle d’une année et qui s’est lancée sur l’élan de développement pour récupérer le temps inutilement perdu. Non sans raison, car en annonçant à la presse ce jeudi 2 septembre 2021  l’organisation « imminente » des élections dans 14 provinces sur les 26 que compte la RDC,Daniel Aselo cite curieusement le Kongo central.

Le VPM de l’intérieur souligne que depuis sa nomination par le Chef de l’Etat le 12 avril 2021, il a hérité d’une situation des crises persistantes qui bloquent le bon fonctionnement des institutions Provinciales. Des crises dues, précise-t-il, aux vagues des motions de défiance, de censure et/ou pétition contre les Gouverneurs et Vice-Gouverneurs. Ce qui n’est pas du tout le cas avec le Kongo central où il n’existe aucune crise à ce jour.

Si il est vrai que cette province a connu une crise institutionnelle occasionnée par l’affaire «mimigate» fin août 2019, il est aussi vrai que cette crise s’est estompée en octobre 2020, soit six mois avant la nomination de Daniel Aselo comme VPM de l’intérieur, ramenant ainsi le calme dans la province. Alors, de quelle crise Daniel Aselo parle-t-il au Kongo central quand on sait que depuis octobre 2020 l’harmonie est parfaite entre l’Assemblée provinciale dirigée par Jean-Claude Vuemba et le gouvernement provincial sous la conduite de Atou Matubuana ?

D’ailleurs, fait remarquer un élu provincial du Kongo central ébahi par l’annonce de Daniel Aselo, la quasi majorité de députés provinciaux sont en bon terme avec leur gouverneur de province et travaillent avec lui. D’où vient alors l’invention du VPM Aselo susceptible d’annihiler l’élan de développement pris avec la construction des diverses infrastructures préfinancée par l’entreprise Toha, notamment à Mbanza-Ngungu, à Kinsantu et d’autres agglomérations de la province, sans oublier la reprise des travaux de construction du stade Lumumba par les entreprises chinoise Mango et congolaise Sodimas ? Si Daniel Aselo ne connaissait pas l’autorité de Atou Matubuana, pourquoi a-t-il accepté que ce dernier le reçoive samedi 28 août dernier à Boma ?

La vraie crise que Daniel Aselo occulte à l’étonnement de tous les Congolais, c’est celle vécue dans sa province, le Sankuru, où le gouverneur Joseph Stéphane Mukumadi est en conflit permanent avec l’Assemblée provinciale dirigée par Benoît Olamba à tel point que tout est bloqué et la province est la moins nantie, sans aucun projet de développement depuis le démembrement. C’est cela la vraie crise institutionnelle qui mériterait le changement de gouverneur car étant déchu par ses électeurs qui ne le supportent plus.

Parler de crise au Kongo central alors qu’il règne une collaboration parfaite entre les deux institutions politiques provinciales et fermer pratiquement les yeux sur ce qui se passe dans le Sankuru très agité, apporte de l’eau au moulin des détracteurs de Daniel Aselo qui l’accusent de protéger Mukumadi qui l’aurait soudoyé. C’est le Sankuru votre province qui se meurt complètement et non le Kongo central, excellence monsieur le VPM Daniel Aselo.

  • Bendélé Ekweya té

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