Après sa rencontre mercredi 25 août dernier avec le premier ministre Sama Lukonde (Lire l’article de scooprdc.net : Gouvernement – Sénat : Sama Lukonde et Bahati coalisent pour un budget costaud en 2022), le président du Sénat, Modeste Bahati, se montre déterminé de piocher partout où ça sent l’argent, pour voir le budget 2022 devenir costaud grâce aux recettes générées au pays.
C’est dans logique que la commission ECOFIN du sénat a auditionné, ce lundi 30 août 2021, le vice-premier ministre, ministre de l’intérieur, Daniel Aselo Okito, sur le fonctionnement de la Police nationale congolaise (PNC). Les membres de l’ECOFIN de la chambre haute du parlement se sont beaucoup plus intéressés sur les questions relatives aux mécanismes prévus par la loi pour permettre à la PNC de contribuer au budget de l’État, mais aussi sur le budget d’investissement des provinces et sur le pourquoi de la non opération de la caisse de péréquation.
Il est vrai qu’en économiste et professeur d’université en la matière, Modeste Bahati a un regard financier autre que celui des communs de mortel. C’est cette dynamique impulsive de maximisation des recettes qu’il tient à imprégner à la Commission ECOFIN de son institution. Rien que par un bon encadrement des recettes, estime-t-il, l’Etat congolais peut nettement améliorer son budget annuel et éviter la main tendue.
Non sans raison, avec les contraventions routières par exemple, si la police de circulation routière était très regardante comme il se passe dans beaucoup pays occidentaux, elle pourra contribuer rien que pour la ville de Kinshasa, à une hauteur suffisante dans le budget de l’Etat. C’est question pour elle d’être très rigoureuse sur la route où les fautes de conduite sont nombreuses. Cela aidera beaucoup l’Etat, non seulement à rentabiliser ses recettes, mais aussi à travers ces sanctions pécuniaires multiples, à éduquer les conducteurs délinquants à bien se comporter.
Dans la logique du sénat, si cet argent d’amende dû aux contraventions, est versé directement à la banque en lieu et place d’une perception en mains aux bureaux de la police où souvent la tentative est de le diriger vers les poches des individus que vers la caisse de l’Etat, les recettes de du Trésor public se verront booster à tous les niveaux.
Aussi, quand on parle de la Police, il s’agit pas seulement de la police de circulation routière (PCR), d’autres unités ou branche comme celles des crimes économiques, de lutte contre la drogue, de frontières, etc., peuvent suffisamment contribuer au budget de l’Etat.
Il faut dire que ce même lundi 30 août, l’ECOFIN du Sénat a aussi auditionné la ministre des mines Antoinette Samba, toujours dans l’optique de maximisation des recettes de l’Etat par la formation et l’encadrement de l’exploitation artisanale des minerais et la contribution du secteur des mines au budget de l’État.