Arrestation de Eteni Longondo : Désillusionnés, les détracteurs de Fatshi se réconfortent dans le scepticisme !

L’arrestation, vendredi 27 août 2021, de l’ancien ministre de la santé, Eteni Longondo, et son transfèrement à la prison de Makala pour soupçon de détournement de deniers publics, est, pour les détracteurs du régime de Tshisekedi, un non événement, mieux un bluff. «Il sera libéré tout de suite comme les autres avant lui», réagissent beaucoup d’entre eux dans les réseaux, alors que ce sont les mêmes qui reprochaient à la justice de fermer les yeux sur le cas Longondo et l’accusaient d’appliquer la politique de deux poids, deux mesures ! Désillusion !

Mais ce qui est vrai, la justice ne fonctionne pas au rythme des humeurs et de la pression. Elle est obligée de réunir les indices ou les preuves de culpabilité avant d’engager toute action de poursuite. Aussi, il n’est pas exclu qu’une personne arrêtée soit libérée quelques jours après, si ses avocats démontrent que le dossier est vide ou ne comporte pas assez d’éléments pour le maintien en prison, ou également que la fuite de détenu n’est pas à craindre. Les initiés le savent, mais seuls des politiques de mauvaise foi, la majorité du FCC, déroutent l’opinion. De la bonne guerre politique ! Seulement, cette même opinion retiendra qu’en 18 ans de règne du président Joseph Kabila, autorité morale du FCC, aucun ministre ni mandataire  n’avait été envoyé en prison pour mauvaise gestion.

Contrairement au régime Kabila, celui de Tshisekedi qui n’a que deux ans, fait trembler les gestionnaires de la chose publique. Deux anciens ministres de la santé publique, curieusement tous deux de tendance UDPS, parti au pouvoir, sont emprisonnés (Oly Ilunga et Etini Longondo) mais aussi le directeur de cabinet du président de la République et bien d’autres collaborateurs ont senti l’odeur de Makala. Difficile aux détracteurs d’autre obédience de crier à la chasse à l’homme ou chasse à la sorcière.

Si Oly Ilunga est prisonnier à cause de la mauvaise gestion des fonds de lutte contre Ebola et Eteni l’est pour les fonds contre la lutte contre covid-19.

Avertissement à Jean-Jacques Bungani et à d’autres gestionnaires de la chose publique

L’actuel ministre de la santé, le MLC Jean-Jacques Bungani a une leçon à retenir : ses deux prédécesseurs, tous de l’UDPS, sont en prison pour détournement des fonds publics. Donc, les fonds de gestion des épidémies sont problématiques et apporteurs de malheur. Si le pouvoir UDPS châtie ses propres enfants, qu’en sera-t-il des enfants du voisin ?

Mais Jean-Jacques Bungani n’est pas le seul à retenir cette leçon, tous les autres gestionnaires de la chose publique le sont aussi. Avec le gendarme «IGF», il faudra bien faire attention. Le conseil du sénateur José Makila, ancien vice-premier ministre des transports et voies de communication en dit long dans le cadre d’avertissement et mise en garde : «Mbongo ya l’Etat, po olia yango, esengeli ebela» (NDLR : pour bouffer l’argent du trésor public, il faudra être rassuré de tous les contours).

N’en déplaise à tous les détracteurs de Fatshi, un Etat de droit se construit par la crainte et le respect des biens publics. C’est vrai que Fatshi a du pain sur la planche, mais dans toute chose il y a un début. Même s’il partait, il laissera des empreintes que pourra hériter son successeur pour la transformation de la RDC, pays scandaleusement riche en sol et sous-sol, mais scandaleusement aussi pauvre à cause de la corruption et de la mauvaise gestion à tous les niveaux.

  • Bendélé Ekweya té

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