RDC-Politique : Le président de l’Assemblée provinciale de l’Equateur défie publiquement le VPM de l’intérieur !

Réagissant ce mercredi 25 août 2021 au télégramme du vice-premier ministre, ministre de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières lui intimant l’ordre de regagner Kinshasa au premier vol, le président de l’Assemblée provinciale de l’Equateur, Claude Buka Lompulo, a pris le risque de  renvoyer Maître Daniel Aselo à la lecture des différentes lois qui régissent la territoriale en RDC.

Cette guéguerre entre le président de l’Assemblée provinciale de l’Equateur, Claude Buka Lompulo et le vice-premier ministre, ministre de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières Daniel Aselo, expose au grand jour l’ingouvernabilité des provinces de la RDC à cause d’une part, de petits roitelets qui ont vu le jour en province, et d’autre part, des conflits permanents entre les Cours et tribunaux eux-mêmes, mais aussi avec l’exécutif national. Les excès de responsables politiques provinciaux sont couverts par leurs complices installés dans les hautes cours de la République. D’où, l’impuissance de l’exécutif et un sentiment de rébellion dans le chef de gouvernements provinciaux. A cet effet, les exemples sont légions : la Mongala, le Sankuru, le Lualaba, le Kasaï, le Kwango, et maintenant l’Equateur.

Du berger à la bergère, le président de l’Assemblée provinciale de l’Equateur refuse d’obtempérer à l’ordre du VPM intérieur, estimant de n’être redevable qu’à l’ordre du chef de l’État, aussi, à condition que les conditions définies par l’article 19 de la constitution soient remplies. C’est ainsi qu’au message officiel n° 25/CAB/VPM/MININTESECAC/AOW/KD/078/2021 du 24 août, Claude Buka renvoie Daniel Aselo à la lecture de l’article 12 de la loi n°08/012 du 31 juillet 2006 sur la libre administration de provinces, telle que complétée par celle n°13/008 du 22 janvier 2013. Poursuivant dans sa défense, l’élu de Mbandaka conclut qu’il ne saura se soumettre à l’article 70 de la loi sus évoquée tout en se cachant derrière l’article 28 de la constitution. Heureusement que c’est l’époque des Warriors.

Il apparaît clairement que, les institutions de la RDC souffrent de manque de cohésion. Et une fois de plus, le garant du bon fonctionnement des institutions est interpellé. Car, avec l’état de siège, l’on semble oublier ce qui se passe à l’ouest. Au chef de l’État d’ouvrir l’œil !

  • Bendélé Ekweya té

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