Faux exil de Kikaya bin Karubi : La vérité que le fuyard ne dit pas !

La pratique commence à être la même lorsque l’on veut quitter le pays pour rester à l’étranger : charger le régime au pouvoir. Seulement, cette astuce venant d’un citoyen lambda ne poserait pas un problème au regard de la misère que connaît l’Afrique en général et la RDC en particulier, que cela puisse être un argument de taille des immigrés en vue de leur faciliter l’obtention des documents de séjour. Mais venant d’un ancien diplomatique de la trempe de Kikabi bin Karubi, qui pourra aisément et facilement à travers toutes ses relations tissées, aller rester à l’étranger, étonne.

En effet, intervenant sur les antennes de Top Congo FM, le collaborateur de Joseph Kabila allègue que sa fuite du pays par l’Angola, est consécutive des menaces reçues du régime en place. «J’ai été inquiété, j’ai eu des menaces très sérieuses que j’ai négligées au début. Mais par la suite, es menaces devenaient de plus en plus persistantes, raison pour laquelle avec les miens, nous avons organisé une évacuation qui s’apparente à une évacuation commando, planifiée et exécutée par mes proches. C’est ainsi que j’ai quitté le pays. Je me trouve quelque part mais je ne peux pas vous dire où, mais vous le saurez bientôt», a-t-il déclaré au journaliste interviewer en ajoutant : «Il n’est un secret pour personne que mes prises de position, mes critiques et analyses sur la gouvernance de M. Félix Tshisekedi dérangeaint les personnes au pouvoir…Lorsqu’une  justice devient injuste, je m’excuse de le dire, la nation ne se lève pas».

Ce discours de l’ancien diplomatique est celui utilisé chez les Blancs du temps de Mobutu et Kabila par les «prétendus militants» de l’UDPS pour justifier leur «fuite» du pays en vue d’obtenir les documents de séjour dans les pays occidentaux. La pratique que Kikaya bin Karubi utilise est connue et n’est pas nouvelle. A leur époque de gouvernance et celle de Mobutu, les journaux (presse écrite) ont favorisé beaucoup de Congolais d’obtenir ces documents de séjour avec des articles du genre «avis de recherche», «enlèvement d’un tel ou tel militant de l’UDPS», «menace et intimidation de tel militant de l’UDPS», etc.

Au jour d’aujourd’hui, sieur Kikaya bin Karubi ne dira pas aux autorités du pays qui va l’accueillir que l’ANR de Justin Inzun Kakiak sous Tshisekedi est terroriste comme celle de Kalev Mutondo sous Kabila, leur régime ! Pince-sans-rire, Kikaya cite parmi les gens qui le menaçait feu Kitenge Yesu dit Le tomatier ! Dommage qu’il n’a même pas du respect pour un mort. Et pour couronner sa vaste blague d’exil, l’ancien homme fort du régime Kabila déclare : «Je vis en clandestinité pour combattre la dictature instaurée par Félix Tshisekedi».

Ce qui fait beaucoup rire les oiseaux. Non, monsieur l’ambassadeur, on ne combat pas la dictature en dehors du pays, c’est de la lâcheté. Tshisekedi «dictateur» aujourd’hui a combattu le régime Kabila tout en étant au pays. Son père l’a fait également jusqu’à être relégué dans son village par Mzée Laurent Désiré Kabila. Aussi, Kikaya ne va pas dire qu’il est virulent sur Twitter que la bande à India Omari, Papy Tamba et Popol Badjegete  ! Qui les inquiète ? Faux fuyant.

La vraie vérité que Kikaya bin Karubi ne dit pas sur sa fuite est que sa plainte déposée contre le journaliste Israël Mutombo du magazine Bosolo ya politik, au sujet de la dénonciation faite par l’Inspection générale des finances des cartes de crédit prépayé détenues par les anciens dignitaires au pouvoir du FCC et relayée par le journaliste, était à sa totale défaveur. Annonçant cette plainte avec pompe, Kikaya pensait faire trembler Israël Mutombo. Serein, ce dernier avec toutes les preuves de l’IGF, l’attendait au tournant. C’est lorsque le parquet demande à Kikaya de venir confirmer sa plainte que ce dernier réalise le danger qu’il courait. Il était impliqué pieds et mains liés dans ce détournement des deniers publics dans cette sorte de mafia embellie à travers ces cartes de crédit prépayé. C’est ce qui a justifié sa fuite et il n’y a pas une autre raison. Kikaya s’est senti déjà coupable et c’est la vérité qu’il ne veut pas dire malheureusement…

  • Bendélé Ekweya té

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