En marge de la Conférence du G20 qui s’est terminée à Trieste en Italie, vendredi 6 oaût 2021, le ministre congolais de la Recherche scientifique et innovation technologique, José Mpanda, a rencontré son homologue sud-africain, Bonginkosi Emmanuel. Ils ont échangé sur la coopération sud-sud dans le domaine de la science, technologie et innovation et ont convenu de la signature du MOU incessamment à Pretoria. Ce protocole d’accord doit comporter sur quatre domaines dans un premier temps : l’agriculture ; la géologie et les mines ; la santé ; et les énergies renouvelables.
En effet, le processus de signature du Protocole d’accord de coopération scientifique et technologique entre les deux pays a été amorcé depuis le mois de novembre 2015, à Budapest en Hongrie, par les ministres de deux pays ayant en charge la science, la technologie et l’innovation de l’époque dans leurs pays respectifs, madame Naledi Pandor pour le compte du gouvernement sud-africain et monsieur Daniel Madimba Kalonji pour le compte du gouvernement congolais. C’était au cours du 7ième Forum Mondial de la Science coorganisé par plusieurs associations scientifiques internationales, notamment l’UNESCO, l’Académie des sciences de la Hongrie et le Conseil International pour la Science, que les deux ministres ont exprimé la ferme volonté de jeter les bases d’une collaboration sud-sud entre leurs deux pays dans le domaine de la science, de la technologie et de l’innovation.
Ainsi dès leurs retours dans leurs pays respectifs, les deux ministres ont eu des échanges de correspondances officielles y relatifs ayant débouché à la mise en place officielle, en 2016, de deux commissions au sein de chacun des ministères, notamment à Pretoria et à Kinshasa, en vue de préparer la matérialisation de leur volonté d’élaborer un Protocole d’accord de coopération scientifique et technologique.
Les deux commissions, mises en place ont échangé plusieurs documents, entre autre le draft dudit Accord de coopération. C’est ainsi que l’atelier scientifique entre les experts sud-africains et congolais tenu du 04 au 10 septembre 2017 à Pretoria a dégagé les principaux axes et thématiques de recherche. Le draft du document a été finalisé en 2020 et soumis au processus de validation suivant les procédures administratives en vigueur dans chacun des pays.
Malheureusement, à l’issue de la procédure de validation, il n’a pas été possible d’organiser la cérémonie officielle de signature du document validé, suite aux difficultés de déplacement des personnes à travers le monde entier, conséquence de la pandémie de la Covid-19. C’est ainsi que l’option a été levée de faire signer les deux copies du document final en deux temps, en assurant sa transmission entre les deux ministères par la voie diplomatique.
A Pretoria où doit se rendre sous peu le ministre José Mpanda, l’événement s’inscrira dans le cadre de la cérémonie solennelle de signature et d’échange du Protocole d’accord de coopération scientifique et technologique entre les deux gouvernements.
Dans le domaine de l’agriculture, il s’agira par exemple, non seulement de renforcer les pôles d’excellence agricole en développant un protocole d’accord entre l’Agriculture Research Council (ARC) et l’Institut national d’études et de recherches agronomiques (INERA), mais aussi de développer les techniques de lutte contre les ravageurs et les maladies émergentes (technologies de bio-contrôle), ainsi que de renforcer l’utilisation des informations socio-économiques et de la modélisation des systèmes biologiques (bio-informatique), de développer et de promouvoir les techniques de post-récolte, de transformation ou de conservation entre l’INERA et l’Université de Stellenbosch (SU) et le CSIR.
Toujours dans ce domaine d’agriculture, il est aussi prévu l’agrotransformation entre l’INERA et le CSIR et la Zootechnique et entomologie entre l’UNILU et UP.
Dans le domaine de la géologie et les mines, le protocole d’accord en faveur du Centre de Recherches Géologiques et Minières (CRGM), se penche sur la cartographie géologique et métallogénique par techniques conventionnelles ou satellite, les cours de rattrapage/formation sur les avancées pour les géoscientifiques, les échanges de scientifiques et d’étudiants post-grades et organisation de conférences et colloques, la mise à jour de la base de données minérales et numérisation des anciens documents archivés, la cartographie hydrogéologique de l’ensemble du paysage congolais, la géologie urbaine et rurale pour évaluer les risques environnementaux dont tremblement de terre, glissement de boues (glissements de terrain, volcaniques et tremblements de terre, l’impact post-exploitation sur l’environnement et le service d’analyse des ressources en eau, sols et minéraux.
Quant à la santé, il est prévu la recherche en médecine nucléaire entre NUMERI et CGEA et la biotechnologie entre les Fermes El Paso et INERA ; mais aussi entre CSIR et INERA en vue de développer des projets pour le cannabis médicinal.
Il faut noter que les énergies renouvelables et les ressources d’eau ainsi que la gestion et commercialisation de la propriété intellectuelle font partie de ce protocole d’accord ou MOU.