José Mpanda au G20 : «…Certes nous ne sommes pas encore tous au même niveau mais c’est avec optimisme que nous voyons les écarts entre nos pays se réduire»

La conférence du G20 ou ouverte, jeudi 05 août à Trieste en Italie avec les ministres du Numérique, s’est clôturée vendredi 06 août avec les ministres de la Recherche. Et la RDC et l’Afrique étaient représentées par le ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique, José Mpanda Kabangu.

Ensemble, les ministres de la recherche du G20, avec l’OCDE et l’UNESCO, pour leur première réunion officielle sous la présidence italienne du G20, présidée par la ministre italienne de l’Université et de la Recherche, Maria Cristina Messa, ont adopté une «Déclaration conjointe sur la valorisation de la recherche, de l’enseignement supérieur et de la numérisation pour une reprise forte, durable, résiliante et inclusive».

Conscients de l’impact de la pandémie de COVID-19 sur les communautés de la recherche et de l’enseignement supérieur et, plus largement, sur le bien-être des sociétés, les ministres et les délégués ont discuté des moyens de relever les nouveaux défis en vue d’atteindre les objectifs communs de développement communautaire durable. Ils ont convenu de continuer à travailler ensemble sous la future présidence indonésienne du G20 vers une transition numérique pour une reprise et une croissance fortes, durables et résilientes.

La discussion s’est concentrée sur trois piliers : comment faire face à la nature changeante des compétences ; comment exploiter le potentiel de la technologie numérique tout en respectant les principes et valeurs éthiques ; comment tirer parti des infrastructures numériques communes pour soutenir la collaboration en matière de recherche, la science ouverte et l’enseignement supérieur.

En ce qui concerne les nouvelles compétences, la réunion ministérielle a souligné l’importance de «promouvoir le développement technologique centré sur l’humain en améliorant l’accès à la recherche et à l’enseignement supérieur pour tous», en s’attaquant à la «fracture numérique» et en atténuant les risques de sécurité dans les environnements numériques dans un cadre inclusif et manière équitable.

Les ministres se sont également engagés à «poursuivre le travail commencé pour identifier les principes et valeurs éthiques nécessaires pour façonner des sociétés inclusives, résilientes et durables grâce à des initiatives de science et d’éducation ouvertes », en tenant compte, entre autres, de la nécessité de « protéger les droits de l’homme, la dignité, la vie privée et les données personnelles tout au long du cycle de vie de la conception et de l’utilisation de l’intelligence artificielle et de toutes les technologies numériques dans la recherche, la gestion de l’éducation, l’enseignement et l’apprentissage.

La Déclaration des Ministres mentionne également la nécessité de «produire et partager des informations sur la recherche et l’éducation de manière ouverte, sécurisée et trouvable, accessible, interopérable et réutilisable,tout en respectant les réglementations nationales et internationales et en observant les principes et valeurs académiques et éthiques, ainsi qu’un engagement à promouvoir la participation des femmes et des filles aux études STEM et à d’autres matières liées à la conception et à la mise en œuvre d’initiatives numériques.

Enfin, en ce qui concerne la discussion sur la collaboration en matière de recherche et l’utilisation d’infrastructures numériques communes, les ministres ont souligné dans la Déclaration comment l’accès aux données et aux outils numériques pertinents pour que la recherche améliore la reproductibilité des résultats scientifiques, facilite la coopération interdisciplinaire, stimule la croissance économique grâce à de meilleures opportunités d’innovation, permette la réutilisation et le partage des données dans l’innovation sociale, augmente l’efficacité des ressources, améliore la transparence et la responsabilité, offre des retours sur investissement public, promeuve la recherche scientifique, assure le soutien public au financement de la recherche et renforce la confiance du public dans la recherche.

En complétant la déclaration par une annexe sur les meilleures pratiques, les ministres de la recherche du G20 ont également souligné la nécessité d’encourager l’échange continu et le renforcement de la collaboration et de la coopération dans la recherche et l’enseignement supérieur au niveau international.

Prenant la parole, José Mpanda, représentant de la RDC et de l’Afrique, a rappelé l’importance nouvelle que revêt la digitalisation dans les Systèmes d’Enseignements et de Recherche. «Le renforcement des capacités de nos étudiants, de nos enseignants et de nos chercheurs passe par une appropriation des nouvelles technologies digitales», a-t-il déclaré à l’assistance avant de se réconforter : «…avec plus de 500 entreprises innovantes dans le numérique, l’Afrique progresse en se digitalisant de plus en plus. Certes nous ne sommes pas encore tous au même niveau mais c’est avec optimisme que nous voyons les écarts entre nos pays se réduire».

Souscrivant pleinement à la Déclaration de Trieste et aux principes éthiques inhérents à l’emploi de la numérisation tant dans l’enseignement que dans la Recherche, José Mpanda estime qu’avec le concours du domaine des nouvelles technologies, il reste convaincu que l’utilisation partagée des connaissances digitales, des outils informatiques dans le respect des exigences éthiques conduira sans aucun doute au bien-être de tous.

  • Bendélé Ekweya té

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