Au regards du blocage actuel du processus de la désignation du président de la CENI, force est de constater qu’un mal de fond qui ne dit pas son nom clairement, ronge la plate-forme des confessions religieuses. Ce problème serait résolu depuis l’époque de Mme Mabunda. Malheureusement, il faut pousser la logique plus loin.
Tenez, un faux Kimbanguiste Malonda est présenté. Six confessions le soutiennent et déposent un faux PV que le parlement entérine. Les deux autres (CENCO et ECC) dénoncent et le président Fatshi bloque. Heureusement, le feu qui s’était déjà allumé est vite éteint.
Cette fois aussi, un faux Kimbaguiste est encore présenté. Six confessions, les mêmes d’autrefois le soutiennent et déposent un PV irrégulier au Parlement pour entérinement. Les deux autres, les mêmes d’autrefois dénoncent. Mais l’Assemblée nationale n’a rien entériné, moins encore le président de la République n’a rien bloqué.
Mais face à cette répétition de la scène au niveau de la désignation d’un président de la CENI, plusieurs question méritent d’être posées : Que prévoit la charte ? Que fait-on pour la plate-forme qui présente un pseudo-membre ? Que fait-on pour décourager les actes répétitifs des six ?
Que fait-on pour proscrire le comportement d’un chef d’une confession qui roulerait ouvertement et sans vergogne pour le pouvoir en place ou l’opposition ? Y a-t-il lieu de revisiter la charte pour établir les conditions d’affiliation et la répartition d’un quotient électoral au pro-rata de la taille de la confession pour en éliminer les petites ? Ou alors serait-il peut-être utile d’élargir le cercle pour en inclure d’autres afin d’atteindre une très large représentation ?
Toutes ces questions méritent une profonde réflexion en vue de sortir le pays de l’impasse répétitive quant à la désignation du représentant des confessions religieuses devant diriger la Commission électorale nationale indépendante.