Néné Nkulu et Aimé Ngoy Mukena : Des démissions de mascarade !

L’Assemblée nationale a annoncé, lundi 2 août 2021, la démission de trois députés nationaux qui ont renoncé à leurs sièges. Tous sont des ministres sortants du gouvernement Ilunkamba. Il s’agit de André Lite des droits humains, Aimé Ngoy de la Défense nationale et Néné Nkulu du Travail, emploi et prévoyance sociale. Si pour le premier sa démission n’appelle aucun commentaire parce qu’il l’avait déjà annoncé lui-même au sortir du gouvernement pour prendre congé son parti politique la CCU, celles de deux autres sont vivement commentées à tel point qu’elles sont qualifiée de mascarade.

En effet, André Lite qui quitte l’Assemblée nationale, ne laisse pas un suppléant de sa famille ni de sa tribu mais plutôt un membre la Convention de Congolais Unis (CCU), parti cher à Lambert Mende Omalanga. D’après les informations parvenues à Scooprdc.net, André Lite n’a connu son suppléant qu’à trois jours du dépôt de sa candidature aux législatives de décembre 2018. Par contre, le professeur Aimé Ngoy Mukena  laisse le siège à son fils, Patient Mukena Yumba, tandis que Néné Nkulu le confie à son frère, Paul Ilunga Nkulu. Mandats de famille ou des partis ?

Avec ces remplacements du père par le fils et la grande sœur par le petit-frère, il faudra être naïf pour croire à la démission effective de ces deux députés nationaux. Ils ont tout simplement sous-traité leurs sièges. La tradition bien connue à la Chambre basse du parlement fait que les titulaires, même nommés à des postes ministériels, perçoivent une quotité allant de 40 à 60% sur les émoluments perçus par leurs remplaçants de suppléants.

Néné Nkulu qui séjournerait en Europe et aurait décidé de s’y installer après un matelas financier qu’elle s’est constitué au ministère du Travail, emploi et prévoyance sociale, aurait, d’après les informations livrées à Scooprdc.net laisser cette petite cagnotte à sa famille sous supervision de Paul Ilunga Nkulu. De cette façon, elle sera un tout petit peu épargnée de la charge familiale africainement obligatoire. Quant à Aimé Ngoy Mukena, il a donné du «travail» à son fils et n’a pas voulu frustrer «fiston» qui savourait déjà les émoluments pendant que papa était au gouvernement.   

Mais avec l’expérience des suppléants femmes, enfants, cousins, frères et neveu vécue tristement aux législatives de décembre 2018, beaucoup sont des Congolais qui souhaitent vivement que les dispositions de la loi électorale soient changées quant à ce. C’est vraiment inconcevable qu’une même personne postule aux législatives provinciales, nationales et aux élections sénatoriales et si elle remporte les trois scrutins, qu’on lui demande au finish de choisir un seul mandat pour laisser les autres aux suppléants. Ce qui a fait qu’à l’Assemblée nationale et au Sénat, beaucoup de suppléants des parlementaires appelés à d’autres fonctions compatibles à leurs mandats, sont leurs membres de famille. Situation décriée par les Congolais qui ne veulent pas la voir être rééditée en 2023.

  • Bendélé Ekweya té

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