Le rapport de Jules Alingete sur la présumée mauvaise gestion de l’Institut national de préparation professionnelle (INPP), est mis en doute par Maurice Tshikuya, directeur général de cet établissement public. Il l’a fait savoir à l’intéressé par sa lettre de ce samedi 31 juillet, où il qualifie les conclusions des inspecteurs de l’Inspection générale des finances (IGF) de hâtives, alors qu’un rendez-vous avait été pris pour ce lundi 2 août pour harmonisation.
En effet, c’est depuis le jeudi 29 juillet que Jules Alingete, l’IGF en chef a transmis au ministre du Travail et prévoyance sociale les conclusions des enquêtes menées par l’une de ses équipes à l’INPP et a sollicité de mesures conservatoires pour de faits de «malversations graves» descellés d’après ce rapport, dans la gestion de l’INPP, dirigé par Maurice Tshikuya depuis près de 7 ans.
Réfutant ces conclusions, le directeur général se défend en estimant que l’IGF se serait précipitée dans ses conclusions.
Toutefois, malgré sa réaction, il serait difficile à Maurice Tshikuya de s’en sortir indemne de cet audit, font savoir certains agents et syndicalistes de l’INPP contactés par scooprdc.net. Ces derniers affirment des faits graves et une gestion peu orthodoxe à charge de Tshikuya et de son comité, malgré la bonne impression que ce service fait croire. A titre d’illustration, ils invoquent les différents travaux de construction que leur DG a entrepris. Pour ce collectif d’agents, rien que ces bâtiments et leurs équipements auront saigné l’INPP de manière qu’il serait impensable que l’IGF soit mise au défi par Maurice Tshikuya.
Aussi, l’opacité dans la gestion dont a fait montre Maurice Tshikuya ne pourra être contestée, car disent-ils, leur DG serait lui même fournisseur de l’INPP via une dame que le média en ligne n’a pas voulu reprendre son nom dans l’article. Mais d’autres agents proches de Maurice Tshikuya contredisent ces allégations. «Les fonds de beaucoup de nos bâtiments nouvellement construits sont du Japon. Voyez-vous vraiment les Japonais laisser un individu, Tshikuya soit-il, détourner leur argent sans qu’ils le dénoncent ?», argument-ils.
Mais seulement, avec l’instruction donnée par le chef d l’Etat, Félix Tshisekedi, aux ministres sectoriels de prendre des mesures conservatoires pour les entreprises et services publics en cas de soupçon de megestion, il ne serait pas étonnant d’apprendre que Maurice Tshikuya et son conseil d’administration subissent le sort de ceux de Transco, FPI, SCTP, CNSS…, les rapports de l’IFG étant devenus parole d’évangile.
D’ailleurs, au soir de ce samedi 31 juillet, Scooprdc.net a appris que la ministre de l’Emploi, travail et prévoyance sociale, Claudine Ndusi, a suspendu à titre conservatoire le PCA Kidima et le DG Maurice Tshikuya. Mota Ngaliema et Patrick Kayembe ont été désignés à titre intérimaire pour succéder respectivement aux PCA et DG de l’INPP.