L’article de Scooprdc.net de mardi 27 juillet 2021 intitule «Instabilité institutionnelle à la Mongala : Noël Batakile éclaboussé par le rapport de l’auditorat militaire !», a fait réagir ce dernier via ses proches. Le directeur de cabinet du premier président du Conseil d’Etat qui ne reproche pas au média en ligne d’avoir fait son travail, a tenu à faire une mise au point pour se débarrasser des éclaboussures fabriquées par ses détracteurs pour ternir son image.
Déjà, aux confrères d’Africa News, Noël Botakile a dit bien connaître ses détracteurs. «Ce sont sept ou huit députés et sénateurs sur les dix-sept que compte la Mongala. Ils sont tous du FCC. Depuis que je me suis lancé en politique, surtout quand j’ai quitté Kinshasa, où j’ai été élu député national en 2011, pour aller évoluer dans ma province natale où j’ai réussi à me faire élire en 2018, j’ai toujours fait l’objet des attaques. Et quand on fait ce métier, il faut toujours s’y attendre», leur a-t-il déclaré en précisant qu’ils lui en veulent pour avoir participé à la naissance de l’Union sacrée de la nation avant d’intégrer la magistrature, où il veut se forger une nouvelle expérience.
Et Noël Botakile de se consoler et se réconforter : «…je trace ma route malgré cette guerre de leadership qu’ils me font... Je suis très déterminé, très motivé à œuvrer pour sortir ma province de son état actuel, à sensibiliser jeunes et vieux pour se mettre ensemble au travail pour enfin mettre notre province sur les rails».
S’agissant des allégations portées contre lui sur une présumée déstabilisation politique des institutions de la Mongala, Noël Botakile explique : “Je suis en bon terme avec la majorité de députés provinciaux. Je les écoute, ils m’écoutent. Mais je ne pousse personne et alors personne pour agir en âme et conscience, conformément aux textes qui régissent l’Assemblée provinciale de la Mongala. Tout comme je n’ai aucune influence, en tant que Juge, sur les décisions du Conseil d’État concernant la Mongala. Je me tiens d’ailleurs, par principe et au regard des textes, loin de tels dossiers. Affirmer le contraire, c’est même insulter ces institutions et leurs membres”.
Il s’étonne que le capitaine magistrat de l’Auditorat de Lisala l’ait malencontreusement cité et ait fait des raccordements frauduleux dans son rapport sur les incidents survenus au gouvernorat à Lisala dans le seul but de salir sa réputation. «Le capitaine magistrat Muyombo Claude Racheté n’a joué que le jeu des adversaires de Noël Botakile», soutiennent les proches du juge du Conseil d’Etat incriminé qui se sont confiés à Scooprdc.net. Non sans raison, ils brandissent deux documents : l’ordre de mission établi par le premier président du Conseil d’Etat lui-même, pour faire exécuter l’ordonnance de cette juridiction et la feuille de route établie par le greffier en chef du Conseil d’Etat pour cette mission bien précise.
D’ailleurs, l’un des accusés dans la barbarie survenue à Lisala, Gédéon Kyana Ikengele, a, dans sa lettre de démenti, confondu le capitaine magistrat Muyombo qui a prétendu qu’il faisait partie des personnes aperçues au gouvernorat de Lisala alors qu’à cette date évoquée dans ledit rapport, lui était à Kinshasa. «Pour vous permettre de vous rendre compte du mensonge grossier de votre rapport, voici ce que vous avez allégué sans preuve au point 7, je reprends : « 8. MR KYANA GEDEON, non autrement identifié, Enfant biologique de Mr KYANA MWENYI MALI Jean de la Croix, Commissaire Provincial PNC, Mongala, qui se fait passer pour conseiller du Chef de l’Etat en matière de l’intérieur… », écrit-il au capitaine magistrat auteur du rapport.
Et de fustiger : «Je condamne avec fermeté votre rapport que je considère avoir été présenté à l’Auditeur Militaire Supérieur, votre autorité hiérarchique avec légèreté, et sur base des rumeurs, ce qui dévoile sans doute votre intention tendant à nuire à ma personne et à ma sécurité car jusqu’à m’attribuer les fonctions imaginaires du conseiller du Chef de l’Etat en matière de l’Intérieur, c’est très gravissime !!! C’est à ce niveau que je me pose la question de savoir pour quel intérêt et pour le compte de qui, vous avez porté à la connaissance de l’Auditeur Militaire Supérieur Ex-Equateur que je connais et respecte bien un rapport dans lequel vous impliquez délibérément une personne considérée comme « penitrus extranei », c’est-à-dire une personne étrangère ne connaissant ni les tenants ni les aboutissants dans le feuilleton du combat de positionnement politique pour le pouvoir dans la Province de la Mongala».
Quant aux taxes et autres rétrocessions qui reviendraient à Noël Botakile, l’ancien vice-ministre de l’Agriculture s’interroge : «qui suis-je pour m’arroger un tel pouvoir ? Si vraiment il existe des sociétés qui paieraient des taxes dues à l’État à l’individu Botakile, elles seraient contraintes de payer double». Le directeur de cabinet de Félix Vunduawe Te Pemako estime qu’il est beaucoup redevable à sa province de la Mongala qui lui a tout donné. Comme pour dire qu’il ne peut pas voler à celle-ci le peu de ressources qu’elle dispose.
Somme toute, Noël Batakile promet à ses détracteurs malgré leur sale besogne : «Je mouillerais ma chemise pour faire élire le Président Félix Tshisekedi avec un score de 99% à Mongala».
