Contrairement à ses balbutiements lors de l’émission « Pona ekolo » de Sylvie Bongo, Jules Bulembi et Solange Kwale, où il s’était permis de traiter le chef de l’État Félix Tshisekedi de « Masta » pour couvrir sa folie des grandeurs, Noël Botakile Batanga, directeur de cabinet du premier président du Conseil d’État vient d’être rattrapé par la vérité avec le rapport de l’auditeur garnison de Lisala, transmis à l’auditeur général de Mbandaka qui l’accuse de manière claire mais implicite, d’être à la base de la déstabilisation et de l’insécurité dans la province de la Mongala, et particulièrement à Lisala sur base des faits détaillés ci-dessous.
L’on se souviendra que sur base d’un arrêt de la cour constitutionnelle, le vice-gouverneur de la province de la Mongala, Serge Mongulu, avait été réhabilité de ses fonctions et notifié par le vice premier ministre de l’Intérieur Daniel Aselo. Mais mécontente de cette décision alors qu’elle avait été nommée gouverneure intérimaire irrégulièrement par Gilbert Kankonde, Madame Marie Clémentine Sole Ekungola, instrumentalisée, va saisir le Conseil d’État en annulation de l’arrêt de la Cour constitutionnelle et de la décision du VPM de l’intérieur. Suite à cette confusion, la province de la Mongala s’est retrouvée avec deux exécutifs jusque le 14 juillet dernier où tout a basculé dans la violence, à en croire le rapport N°AMG/MGL.LIS/039/D8a/2021 de l’auditorat militaire.
En effet, dans le rapport transmis à la hiérarchie militaire de la zone de défense impliquant le grand Équateur dont le média en ligne a intercepté une copie, le capitaine magistrat épingle et énumère dans une liste non exhaustive, les noms et la qualité des individus qui ont concouru à la barbarie intervenue au Bâtiment administratif du gouvernorat de la Mongala. Alors qu’il tentait de se défendre contre les accusations portées contre lui devant les journalistes cités ci-haut, Noël Botakile Batanga, directeur de cabinet du premier président du Conseil d’État, le professeur Félix Vunduawe te Pemako, est éclaboussé par ce rapport de l’auditeur. Bien qu’absent physiquement lors de l’attaque du gouvernorat de la Mongala, les accointances, les liens et la parenté qui s’avèrent exister entre les assaillants et sa personne, expliquent clairement à qui profite cette situation. Le rapport transmis par l’auditorat garnison de Lisala reprend ce qui suit :
« … immédiatement arrivée dans le Bâtiment administratif du gouvernorat, les policiers qui accompagnaient madame Marie Clémentine Sole Ekungola, sa délégation et autres personnes dont les noms sont répertoriés ci-après, sur ordre personnel du général Jean de la Croix Kyana Mwenyi Mali vont excessivement perturber l’ordre public. Les policiers ont tiré les coups de feu et ont bombardé les gaz lacrymogènes au milieu des paisibles citoyens non hostiles venus de partout pour vivre les événements comparables à un coup d’État monté et exécuté par madame Sole Ekungola Marie Clémentine. Comme dans un champ de bataille, le vice-gouverneur et le gouverneur a.i en réunion avec leurs équipes furent séquestrés et bombardés par des gaz lacrymogènes… ».
Dans le même ordre et toujours à travers ce rapport, le magistrat militaire dresse la liste des participants de cette entreprise criminelle dont voici la teneur :
« … Au cours de l’exécution, il y a eu participation criminelle active de personnes dont les noms suivent : Monsieur Bruce Bika Malombo, Maire de la ville de Lisala, suspendu ; le député Aimé Bokungu Bubu, coordonnateur des activités du juge Botakile Batanga Noël ; le député Thomas Ekuka; le député Olivier Alingi ; Monsieur Jerry Ingwanda, coordonnateur adjoint des activités du juge Botakile Batanga Noël ; Honoré Mapengu Mboke, oncle Maternel du juge Botakile Batanga Noël et directeur de cabinet de madame Sole Ekungola ; Monsieur Freddy Kamonzani, directeur de la Radio Matanga, propriété du juge Botakile Batanga Noël ; Monsieur Noël Tua, beau-frère du juge Botakile Batanga Noël ; Monsieur Barnabé Mbanda, chargé des missions de madame Sole Ekungola ; Monsieur Héritier Esosa Bobamba, jeune frère du juge Botakile Batanga Noël et conseiller du chef de l’État en matière de sécurité ; Monsieur Manzanza Iponga Samuel, cousin du juge Botakile Batanga Noël et sous Proved à l’EPST – Bongandanga II, Monsieur Tshimanga, commandant ville de Lisala ; Monsieur Imbeteza, commissaire adjoint PNC/PP, Monsieur Mabanga AP PNC et consorts non autrement identifiés… ».
Dans ses conclusions, l’auditeur affirme que ces individus se sont permis sans crainte et avec trafic d’influence à casser méchamment les portes des différents bureaux du gouvernorat et ont forcément installé madame Sole Ekungola Marie Clémentine dans le bureau des gouverneurs élus. Ainsi, le magistrat militaire propose de poursuites pour l’ensemble de ces individus dans les cours et tribunaux militaires pour les policiers impliqués, et dans les cours et tribunaux civils pour les civils y compris leurs commanditaires.
«A beau mentir qui vient de loin», dit un adage. Et un autre d’ajouter : «Aucun vice n’est beau, mais le plus laid de tous, c’est de mentir. Menteur, point de pitié pour vous !». Les faits tels que relatés par le magistrat militaire, confondent Noël Botakile Batanga et mettent suffisamment à nu la campagne que mène ce directeur de cabinet du professeur Félix Vunduawe te Pemako dans l’espace Ngala. Les notables de la Mongala qui ont récemment rencontré la ministre de la justice, Rose Mutombo, pour le même problème, souhaitent que le Conseil supérieur de la magistrature se penche sur la question.