Si l’on était aux Jeux olympiques, Patrice Kitebi aurait, sans fausse modestie, remporté la médaille d’or, au regard de la performance de sa gestion avec honneur et dignité du Fonds de promotion de l’industrie (FPI) en quatre ans et demi. Cette cotation non complaisante mais qui ne pourra qu’être contestée que par ses détracteurs, part de l’état où il a trouvé cet établissement public et celui dans lequel il l’a laissé. En effet, héritant d’une trésorerie presqu’au rouge de 738 mille USD en décembre 2016, Patrice Kitebi laisse celle-ci en juillet 2021 au vert avec 38 millions USD liquides.
Tenez, en arrivant à la tête du FPI, Patrice Kitebi a commencé par faire un état des lieux complet sur la situation de l’entreprise afin de cerner les différents problèmes liés à son fonctionnement pour ainsi déterminer et fixer le cap des réformes consistant à l’établissement d’une feuille de route contenant les principales réformes. Celle-ci sera validée par le Conseil d’Administration. Ceci a conduit à la définition d’une vision et d’une hiérarchie des valeurs d’entreprise à tel point qu’en 4 ans et demi, le standard de l’entreprise a changé et que la confiance des banques locales et étrangères s’est renforcée envers le FPI.
Les réformes entreprises par le staff Kitebi visaient plusieurs objectifs notamment le renforcement du système d’information de l’entreprise sur les chiffres ; l’amélioration des recettes collectées sur la TPI (celle-ci était trouvée à 2500 USD que percevait le FPI, mais Kitebi avec son comité l’a relevée à 10.000.000 USD par mois) ; l’accélération du recouvrement des créances du FPI, car ses prédécesseurs avaient laissé plus de 400 contrats échus mais dont les prêts n’étaient jamais remboursés (c’est avec l’avènement de son Comité que des procédures de recouvrement forcé ont été lancées, ayant permis au FPI de récupérer près de 70 immeubles sur toute l’étendue du pays) ; l’amélioration de la vie sociale des agents ; le renforcement dans le choix des projets et des promoteurs ; le renforcement de la gestion financière et comptable.
En ce qui concerne les projets financés par le comité Kitebi, les données transparentes sont vérifiables auprès du FPI. Ils sont au nombre de dix très bancables, à savoir :
- Le projet TILAPIA dans le lac Kivu qui, à terme, produira 20 tonnes de poissons par semaine et épargnera le Sud-Kivu des importations ;
- Le projet de la sucrière du Kivu (ex-sucrière de Kiliba). En une année de croisière il devait produire 50 tonnes du sucre, alors que le projet était à l’arrêt depuis 25 ans ;
- Le projet de transformation locale d’or brut en lingot et en bijoux de 14 à 22 carats à Bukavu ;
- Le projet d’acquisition d’une drague pour la CVM qui en était locataire depuis 40 ans ;
- Le projet Stratégos dans le Kwilu qui achetait les maïs aux paysans pour les transformer en farine et la vendre jusqu’à Tshikapa ;
- Le projet hôtel IHUSSI 2 dans le Nord-Kivu. C’est le plus grand hôtel du pays appartenant à un Congolais ;
- Le projet d’installation d’un laboratoire d’analyse de minerais exportés à Kolwezi appartenant également à un Congolais ;
- Le projet CAPACO visant la relance des activités de production et d’exportation de café dans le Nord Kivu dans le cadre de la relance des activités du domaine de KATALE et plusieurs autres projets dans divers domaines dont la liste serait longue à donner ;
- Le projet de réhabilitation du barrage de BENDERA à Kalemie avec la SNEL ;
- Le projet de réhabilitation des infrastructures sanitaires et scolaires à MBUJI-MAYI qui a bénéficié d’une subvention de 14.000.000 USD sans compter les projets structurants dont la réalisation commence bientôt dans l’ex-Grand Kasaï. Il faut noter qu’aucun de 25 projets financés à MBUJI-MAYI n’a été réalisé par le Comité de gestion qui a précédé Patrice Kitebi et personne ne s’en perçoit.
Somme toute, il sied de signaler que la nouvelle équipe nommée pour assurer l’intérim au FPI conduite par Jean-Claude Kalenga, a été formée à la bonne école de gouvernance de Patrice Kitebi. Ce qui fera dormir ce dernier sur ses lauriers, car il n’y aura aucun doute que le cap sera maintenu concernant les réformes et la qualité dans le choix des projets et des promoteurs ainsi que dans le recouvrement auprès des débiteurs insolvables.
Avec le passage de Patrice Kitebi à la tête du FPI et au regard de ses réalisations toutes positives, vu aussi son remplaçant, il y a lieu de dire que «le roi est mort, vive le roi».