L’information est livrée ce mardi 20 juillet par le très célèbre média en ligne «C-News» de l’homme des câbles, Yves Buya, très proche de Martin Fayulu, leader de la coalition Lamuka aile «mpangi». D’après ce média, le Présidium Lamuka s’est vite insurgé contre l’annonce faite, lundi 19 juillet 2021 par Delly Sesanga sur le plateau de TV5 Monde, Journal Afrique, sur une prétendue alliance entre lui et Martin Fayulu dans un front civique contre le glissement.
Cette annonce, selon C-News, a vexé les leaders de Lamuka qui reprochent à l’élu de Luiza une transhumance politique à outrance. Lamuka voit dans le chef du président de Envol refroidi politiquement, la volonté de déstabiliser son combat et répartir après avoir bénéficier de sa chaleur. «Sesanga a été avec tout le monde et a trahi tout le monde», soutient-on à Lamuka. Autrement dit, Delly Sesanga est un caméléon politique.
Non sans raison, car très proche du vice-président de la République, Jean-Pierre Bemba, dont il était sous la formule 1+4 directeur de cabinet, Sesanga quitta ce dernier après les élections de 2006 pour créer son propre parti «Envol» qui faisait tacitement allégeance à l’ancienne majorité présidentielle dirigée par le président de la République Joseph Kabila. Annoncé maintes fois ministre de ceci et de cela, Sesanga s’était plusieurs fois vu «dribblé» par le Raïs, mieux les proches collaborateurs de ce dernier.
A la «rébellion» de Moïse Katumbi contre le pouvoir de Joseph Kabila vers le dernier trimestre de 2015, à l’instar de feu Pierre Lumbi, Christophe Lutundula, José Endundo, Dany Banza, Olivier Kamitatu, Gabriel Kyungu et feu Mwando Nsimba, qui formèrent une coalition de leurs partis politiques pour créer le «G7» en vue de soutenir Moïse Katumbi dit «l’homme contre le troisième faux penalty», Delly Sesanga s’associa aussi à Franck Diongo, Jean-Bertrand Ewanga, Jean-Claude Muyambo, Moïse Moni Della, Claudel-André Lubaya, Adam Bombole…pour créer Alternance pour la République (AR) dans le même but de soutenir le combat de Moïse Katumbi.
A l’approche des élections de décembre 2018, alors que Moïse Katumbi soutenait la candidature de Martin Fayulu à la présidentielle après le conclave de Genève, Delly Sesanga et Claudel-André Lubaya avaient rejeté le mot d’ordre de Ensemble pour le changement, plateforme électorale alignée derrière l’ancien gouverneur du Katanga et qui regroupait leurs différentes coalitions, pour appuyer et accompagner la candidature de Félix-Tshisekedi dans le Kasaï central. Appui et accompagnement manifestés à Fatshi qui devint président de la République.
Comme un chien attendant patiemment que lui soit jeté un os d’un gibier en dépècement, Delly Sesanga attendait aussi un poste ministériel comme récompense de Fatshi à son appui et son accompagnement. Son collègue Lubaya était aussi dans le même rêve. Seulement, c’était sans penser que le gestion du pays relevait de la coalition FCC-CACH et que eux étaient de l’Ensemble pour le changement. Cet handicap avait fait que les deux katumbistes ne soient pas faits ministres.
A l’annonce de la publication du gouvernement Sama Lukonde, Delly Sesanga se frottait chaudement les mains, se voyant déjà ministre parce que là, croyait-il, il n’y avait aucun obstacle ni blocage du FCC. Malheureusement, les calculs politiques étant ce qu’ils sont, Ni Sessanga, ni Lubaya, personne ne s’est retrouvé dans l’équipe des warriors. Mécontent de n’être pas nommé, l’élu de Luiza souffle désormais le chaud et le Froid, il tire sur toutes les actions de Félix Tshisekedi. Contrairement à son collègue Lubaya, il n’a pas caché son aigreur.
Maintenant là, il n’est plus à vrai dire avec Moïse Katumbi. Il ne peut plus bénéficier non plus de faveurs de Fatshi dont il est déjà critique à toutes les actions. S’allier de nouveau à Jean-Pierre Bemba est impossible. Son rapprochement annoncé avec Fayulu rejeté, Delly Sesanga devient sans doute une chauve-souris politique.