Présumé viol sur mineure par Eugène Diomi Ndongala : C’est discutable !

Il est vrai  comme disent les Kinois que, pour quelqu’un qui a déjà volé le gombo, même si les fougères disparaissent, il en sera tenu responsable. C’est ce qui arrive à Eugène Diomi Ndongala, condamné en 2014 sous Kabila à 10 ans de prison ferme pour viol sur mineure et libéré sous condition par Félix Tshisekedi en 2019. Vendredi 16 juillet dernier, Eugène Diomi Ndongala a été interpellé par la police au Camp Lufungula parce qu’accusé de viol sur une mineure de 14 ans. Le président du parti politique Démocratie chrétienne a passé même la nuit au cachot avant de se voir transférer devant le parquet où il a été relâché après confrontation avec la prétendue victime, avec obligation de se présenter encore devant le magistrat ce lundi 19 juillet 2021.

Entre-temps, les réseaux sociaux se sont enflammés, le traitant de tous les noms d’oiseaux. Certains médias en ligne ont même rappelé le qualificatif de l’insulteur Alexis Thambwe Muamba alors à l’époque ministre de la justice : « Diomi est un délinquant sexuel ». ATM l’avait même interdit d’être dans le périmètre de 500 mètres des écoles des filles pendant les heures de cours. Connu, à tort ou à raison, pour son faible envers les petites filles, Diomi Ndongala est considéré dans le jargon kinois en matière de sexualité comme un « pédiatre ».

Mais face à cette nouvelle accusation, son parti Démocratie chrétienne, par son porte-parole Marc Mawete, a donné une autre version de faits pas aussi fausse au regard du comportement bien connu des filles kinoises. En effet, selon la version de Marc Mawete racontée au magistrat, les plaignantes qui sont les grandes sœurs de la prétendue victime de viol, ont juste procédé à une fuite en avant en se plaignant de viol sur leur petite sœur dans le seul but de se dérober de leur créance cumulée de 2.000 USD de loyers envers la mère de Diomi Ndongala, leur bailleresse, et ainsi se soustraire des infractions de grivèlerie et coups et blessures sur le gardien du guest house leur déjà annoncées.

«Le président Diomi, après avoir eu vent du traitement violent réservé à l’agent de sécurité, a demandé personnellement aux dames de régler leur dette sans délai faute de quoi l’administration de la Guest House serait obligée de porter plainte pour grivèlerie contre ces débitrices violentes et insolvables. Les dames, en utilisant leur relation avec un gradé de la police, ont accusé Eugène Diomi Ndongala de ‘’viol’’ pour anticiper la plainte au pénal, devenant ainsi accusatrices plutôt qu’accusées», lit-on dans le communiqué de mise au point de la Démocratie chrétienne, qui martèle que Eugène Diomi Ndongala est la vraie victime pour avoir, tout simplement, demandé à des débitrices insolvables de régler leur dette vis-à-vis de l’établissement appartenant à sa mère actuellement âgée et malade.

L’infraction de viol étant celle très vite répressive en RDC même à la simple moindre fausse dénonciation, beaucoup de familles ou des filles, en font un fonds de commerce soit pour nuire à la réputation de certainement grandes personnalités ou pour leur soutirer de l’argent. Dans cette affaire, c’est certainement la version de la créance que doivent les accusatrices apportée au magistrat, qui aurait fondé l’intime conviction de ce dernier pour relâcher Eugène Diomi Ndongala. Ce qui fait de ce prétendu viol sur mineur discutable à l’étape actuelle. Dossier à suivre.   

  • Bendélé Ekweya té

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