Suspensions en cascade des mandataires des entreprises publiques : Aller seulement tout droit au but !

Un coup de  balai est donné depuis le week-end dernier dans plusieurs entreprises de l’Etat. Mais contrairement aux ministres Jean-Lucien Bussa du Commerce extérieur et Julien Paluku de l’Industrie qui ont, la mort dans  l’âme, suspendu respectivement les PCA et DG de l’OCC et du FPI sur recommandations des audits de l’Inspection générale des finances (IGF), le ministre Chérubin Okende de transports, voies de communication et de désenclavement, lui, a suspendu le DG de l’OGEFREM pour autres choses, entre autres le trafic d’influence auprès de certaines hautes autorités, sans les citer.

Ce coup de balai n’est que le coup d’envoi du nettoyage des mandataires des entreprises publiques hérités du régime FCC de Kabila. Les sociétaires l’Union sacrée actuellement au pouvoir ayant leurs ambitions, ne pourraient nullement laisser les kabilistes aux «robinets de l’argent». Pas ainsi surprenant que Kitebi, Risasi arrêté déjà par la police des parquets depuis le 9 juillet dernier, Sayiba, Kabwe, Tshisumpa… soient tombés. D’autres mandataires sont attendus dans cette «épuration», notamment ceux de SCTP, CEEC, CNSS, OEBK, REGIDESO, FONER, SNEL…

Mais pourquoi procéder par l’humiliation de ces mandataires FCC que d’aller tout droit au but avec des nouvelles nominations de ceux issus de l’USN ? La logique de « qui veut noyer son chien… » n’est qu’une stratégie d’éviction et décourageante de bons managers comme Patrice Kitebi qui a relevé le Fonds de promotion de l’industrie (FPI) qu’il laisse avec des indicateurs au vert alors qu’il les avait trouvés au rouge.

Si la longévité du régime des intérimaires est connu en RDC car Carole Agito par exemple a passé au moins dix ans à la tête de la SONAS sans être confirmée jusqu’à sa démission lorsqu’elle est passée sénatrice, les potentiels candidats remplaçants des évincés sont connus. A l’OGEFREM par exemple, le nom de Me Coco Kayudi Misamu est beaucoup cité pour remplacer Patient Sayiba. Est-ce une façon de le récompenser pour son rôle joué comme avocat de la République dans le procès Vital Kamerhe au premier degré ? Possible. 

  • Bendélé Ekweya té

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