L’an 61 de l’accession de la RDC à la souveraineté nationale et internationale a inspiré le vice-premier ministre, ministre de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Daniel Aselo Okitankoy, pour rendre visite aux familles des victimes des violences perpétrées jadis par l’appareil d’État de l’époque. Et son point de chute a été la famille de feue Marie Biangani, une dame de plus de soixante-dix ans, abattue par la police le 30 juin 2015 pour avoir caché dans sa maison Félix Tshisekedi, alors combattant de l’UDPS lors d’une marche de protestation organisée par le parti d’Étienne Tshisekedi pour dire non à une longue transition.
Reçu par la fille de la victime sur l’avenue Kandakanda dans la commune de Kasavubu, le VPM Aselo a écouté avec attention, le récit tragique de la fille de feue Marie Biangani détaillant la scène macabre de l’assassinat de sa mère qui demeure encore une plaie dans le chef de chaque membre de cette famille. Le VPM qui s’était fait accompagner du ministre de la Justice, a promis justice. Par la même occasion il a annoncé le soutien du gouvernement congolais non seulement pour le cas Marie Biangani mais aussi à toutes les victimes du genre, car, dit-il, instruit pour le faire par le chef de l’État Félix Tshisekedi.
Toujours dans sa prise de parole, Daniel Aselo a reconnu que l’histoire de madame Marie Biangani est intimement liée à celle de l’actuel Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. « Lors de cette manifestation le 30 juin 2005, alors que la police tirait pour disperser la marche de l’opposition contre une longue transition, les policiers ont fait irruption dans la parcelle de cette maman car informée que les combattants s’y étaient cachés et surtout un combattant particulier : Félix Tshisekedi, le fils d’Étienne Tshisekedi. Devant le refus de cette dame de leur livrer l’actuel chef de l’État, un policier lui tira trois balles à bout portant, une sur la poitrine et deux sur les jambes avant que mort s’en suive », a expliqué Me Daniel Aselo très ému.
Et de poursuivre : « madame Marie Biangani a été victime de la violence policière, tirée à balle réelle sur la poitrine et les jambes, trois balles au total juste parce qu’elle a protégé Félix Tshisekedi qui avait pris refuge dans sa maison, Notre Président de la République, en le gardant dans sa chambre et refusant de le livrer aux policiers qui tenaient absolument à l’arrêter ».
Toutefois avant cette visite hautement symbolique, le VPM Daniel Aselo a assisté à la cathédrale Notre-Dame du Congo, à une messe d’action de grâce en présence du premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde et d’autres membres du gouvernement y compris les députés et sénateurs en présence du gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila.